Claude Gournillat
Claude Gournillat né le 23/12/1836 est le dernier des 7 enfants de Marien et de Gilberte Aymard, tous nés au Mayet d'Ecole: après Jean dit l'aîné, Jean dit le cadet, Gilberte, François qui décède à 5 ans, Marien et Jean dit le jeune.
Gilberte et Marien se sont mariés le 30/01/1810 au Mayet (Jenzat) tous deux âgés de 20 ans. Tous deux sont issus de familles de meuniers. Leurs parents étant décédés ils ont recueilli chacun dans le cadre des 2 successions des terres et des vignes.
Lors du recensement de 1836 Marien et Gilberte, déclarés cultivateurs n'ont auprès d'eux qu'une partie des enfants :Jean 23 ans, Jean 20 ans, Marien 11 ans et Jean 6 ans. Gilberte manque, elle est sans doute placée comme domestique en attendant le mariage... Claude n'est pas encore né….
Décès du père
Marien, le père de famille, meurt 26/09/1838 au Mayet d'Ecole. Claude n'a que 2 ans. Un conseil de famille désigne le tuteur et le subrogé-tuteur des orphelins. Gilberte ne se remarie pas. Elle reste en indivis avec ses enfants pour les biens venant de Marien, pour lesquels elle a l'usufruit. Elle possède également des biens propres. Il s'agit de parcelles de terre situées principalement au Mayet d'Ecole et qu'elle afferme. Elle peut donc vivre de ses revenus, et garder ses enfants auprès d'elle jusqu'à l'âge habituel pour travailler comme domestique, vers 12 ou 14 ans.
La soeur de Claude, Gilberte, se marie à 22 ans le 28/01/1840 au Mayet avec Gilbert Charveyron, le 28/01/1840 au Mayet. Gilbert, provient d'une famille de meuniers, son père Antoine demeure comme fermier au moulin d'Ambon à Loriges. Son frère Gilbert est, lui, meunier à Saint-Didier.
Gilberte Aymard, veuve, vit au Mayet avec ses 4 fils célibataires : Jean, l'aîné, déclaré cultivateur, Marien, Claude et Jean. Seul Jean, l'aîné est majeur. Mais suivant leur âge ils quittent la maison familiale pour se placer comme domestique dans une commune des environs, sauf l'aîné qui reste près de sa mère.
En 1846 il ne reste plus que Claude auprès de Gilberte. L'aîné, marié et avec 2 enfants vit dans la même maison au Mayet.
Domestique chez un métayer 1851
En 1851 Claude est alors âgé de 15 ans ; bien que le prénom soit illisible sur le registre de recensement il semble bien qu'il se trouve à Saint-Didier en Rollat, domestique chez les métayers Antoine et Jean Fort à Saint-Gilbert, à moins qu'il ne s'agisse d'un homonyme….
Garçon meunier à Ambon 1856
Lors du partage en 1856 il est déclaré garçon meunier à Ambon
Partage anticipé entre les enfants
Le 31/01/1856 devant Maître Chabanon Gilberte règle ses affaires avec ses enfants :elle fait donation entre vifs et irrévocable et sous forme de partage anticipé de la propriété de ses biens immeubles, à tous ses enfants, et en même temps règle la succession de Marien son mari décédé.
Les biens du couple sont situés sur le territoire de la commune du Mayet d'Ecole dans différents secteurs – et une seule parcelle à Brout Vernet et consistent en 200 ares de terres labourables et 30 ares de vignes, évalués à un revenu annuel de 80 francs.
La liste des biens tant paternels que maternels est établie et l'ensemble est partagé en 6 lots à peu près équivalents. Les lots sont attribués par tirage au sort. Chacun a déclaré être content du lot échu.
Claude, mineur et célibataire reçoit 32,28 ares de terre et 11,03 ares de vigne.
La donatrice se réserve jusqu'à sa mort une pension annuelle et viagère de 230 francs que ses enfants lui paieront solidairement en l'étude de Maitre Chabanon.
Le notaire fait remarquer que la donation est entachée de nullité radicale en raison de la minorité de Claude qui n'est âgé que de 19 ans accomplis. Nonobstant les parties ont requis le notaire de dresser l'acte.
Claude et se mère vendent en 1856 et 1857 les différentes terres de la part de Claude à plusieurs vendeurs, Claude reçoit en tout 1060 francs.
Claude semble changer d'emploi rapidement…...Serait-il attiré par le métier de meunier ? Souhaite-t-il travailler avec son beau-frère ????
Garçon meunier à Bayet/les Grottes
Lors du recensement de 1856 il figure à Bayet/les Grottes comme garçon meunier avec 3 autres chez Pierre Varennes, meunier de 44 ans.
Conseil de révision
Né en 1836 il appartient à la classe de 1856, il passe donc le conseil de révision en 1857. Il tire le numéro 112. Il est donc exempté, le dernier numéro pris étant le 86.
Garçon meunier à Saint Pourçain/ Barutet
En 1857 Claude est indiqué comme garçon meunier à Saint Pourçain au lieu dit Barutet sur la liste de tirage du canton de Saint Pourçain. Il y est encore lors du recensement de 1861 employé chez Gabriel Jayat meunier à Baruthet (Saint-Pourçain sur Sioule), comme domestique ainsi que Jean Lutrat et un farinier Gilbert Boutans.
Ouvrier meunier à Paray sous Briailles
En 1866 Claude, alors âgé de 29 ans est ouvrier meunier à Paray sous Briailles, chez Julien Dany meunier à Corps de bœuf/Cordebeuf.
Son mariage
Claude se marie le 26/11/1866 à Saint Pourçain avec Antoinette Buisson née à Saint Eloi (Puy de Dôme). Claude est âgé de 30 ans, Antoinette 25 ans.
Au moment du mariage elle est domestique à Saint Pourçain. Ses parents demeurent à Varennes. Claude est déclaré ouvrier meunier à Paray. Les témoins de Claude sont deux de ses frères, ceux d'Antoinette deux oncles tous deux scieurs de long comme son père.
Le contrat de mariage est établi chez Maître Cherieux le 11/11/1866 Claude et Antoinette Buisson ne sont pas accompagnés de membres de leurs familles ou d'amis. Pour ce mariage ci Gilberte Aymard ne donne rien à son fils, contrairement aux mariages des aînés.
Les futurs adoptent le régime de communauté réduite aux acquêts.
Le futur apporte en mariage personnellement en dot :
-
une petite locaterie lui appartenant située au lieu d'Ambon (Loriges) et composée de bâtiments d'habitation et terres, aisances et dépendances de la dite locaterie sans exception ni réserve.
-
une somme de 1000 francs en numéraire, provenant de ses économies- en fait c'est la somme qu'il a récupérée en vendant les terres venant de la donation de sa mère.
La future apporte en mariage, en dot, provenant de ses économies et épargnes, un trousseau mobilier estimé à la somme de 200 francs et composé
- d'une paillasse, un lit en plume, un traversin, rideaux et courte pointe en indienne, une couverture en laine,
- 6 draps, 2 nappes, 12 serviettes,
- une armoire
- et une somme de 200 francs en numéraire.
cultivateur à Paray sous Briailles
Après le mariage Claude et Antoinette demeurent au bourg de Paray sous Briailles où Claude est cultivateur, et non plus meunier….Il s'agit donc du premier changement dans la vie professionnelle de Claude...
Leur fils Louis naît le 21/10/1867 mais ne vit que 6 mois. Marie naît le 20/01/1869 et restera leur enfant unique.
En 1872 Claude et Antoinette avec leur fille Marie vivent au bourg de Paray sous Briailles, encore comme cultivateurs.
domestique à Saint-Pourçain
En 1876 Claude est domestique à Saint-Pourçain, il s'agit du deuxième changement de métier...
Il est resté lié à ses frères et sœur. Alors le mariage de sa nièce Jeanne, fille de Jean et de Marguerite Cagnon, modifie sa situation.
En effet Jeanne épouse François Reigneron le 06/11/1876 à Saint Didier. Claude est témoin avec Adolphe Danys, propriétaire et meunier à Paray, ami de la future. Claude fait une première tentative de signature pour l'occasion, d'une main hésitante. Jeanne, elle, a bien signé...
Journalier à Saint-Pourçain/faubourg Paluet
Lors du recensement de 1876, terminé en décembre Claude avec sa femme vit route de Gannat, faubourg Palluet, avec sa « nièce », Marie Gournillat âgée de 8 ans. En fait Marie, sa fille, née en 1872 n'a que 6 ans…. Claude travaille comme journalier.
François Reigneron et Jeanne Gournillat, la nièce de Claude, sont aubergistes alors Claude travaille certainement pour eux: en 1881 Claude est recensé comme domestique, en 1886 comme voiturier, en 1891 de nouveau comme domestique.
Claude et Antoinette gardent auprès d'eux leur fille Marie, en 1881, en 1886, en 1991, elle est repasseuse (à l'auberge de sa tante et de sa cousine???) à Saint-Pourçain.
Mariage de la fille
Marie se marie le 22/06/1892 à Saint Pourçain avec Charles Labbe, garçon limonadier. Le contrat de mariage a été établi chez Maître Nigay à Saint Pourçain le 22/06/1892 .
Claude et Antoinette quittent alors le faubourg Palluet, ils habitent place Seguier, auprès de leur fille et de leur gendre qui travaille comme cafetier. Aucune naissance d' enfants Labbé-Gournillat n'a été trouvée de 1892 à 1902.
Son décès
Claude Gournillat décède le 15/01/1901, à 63 ans, sans profession. Il demeure place Seguier mais meurt avenue de la gare. Les déclarants sont Alphonse Breton 33 ans, négociant, un ami, et François Reigneron, 57 ans, restaurateur, le mari de sa nièce Jeanne.