Difficiles circonstances de vie


Certains individus commencent leur vie dans une situation particulièrement difficile, dans les monde des cultivateurs: les orphelins, les handicapés de naissance, les enfants naturels, les enfants trouvés, les veuves avec enfants...la pauvreté s'ajoutant à l'handicap.

 

Les orphelins, qui perdent leurs deux parents dans les premières années de leur vie. doivent être pris en charge. C'est le conseil de famille réuni devant le juge de paix  du canton qui désigne un tuteur et un subrogé-tuteur et qui règle le problème de leur entretien, du lieu de leur résidence, et la gestion de leurs biens, s'ils en possèdent....

 

orphelin très tôt de père et de mère a vécu auprès d'étrangers pendant son enfance. De santé délicate il a été exempté de service. Il se marie et a 2 enfants, mais sa femme meurt prématurément, et son fils devient sourd.

Il se remarie avec une cousine également veuve. Au décès de son oncle il n'est pas couché sur le testament de celui-ci, contrairement à sa sœur...L'association avec son gendre prend fin, François et sa seconde femme finissent leur vies sans leurs enfants adultes...

orpheline de mère à sa naissance et de père à 4 ans elle a été élevée par son oncle puis placée comme domestique, mais à partir de son mariage elle a pu mener une vie stable, avec son mari comme cultivateurs, métayers et finalement propriétaires.

Si ses parents ou son père avait vécu elle aurait eu une enfance plus facile, comme celle qu'a eu sa cousine Marie Sarrazin, née en 1852, fille de vigneron, et qui n'a pas travaillé comme domestique dans sa jeunesse et a fréquenté l'école….Son père Jean aurait certainement envoyé Anne à l'école, lui qui possèdait des livres…

De son unique mariage elle a un fils, auprès duquel elle finit sa vie.

Orpheline à 4 ans elle a dû gagner son entretien dès l'âge de 10 ans, mais elle n'est pas restée isolée ni livrée à elle-même, son oncle paternel et surtout le  mari veuf de sa mère l'a  soutenue lors des moments difficiles de sa vie. Elle s'est mariée deux fois et a eu deux enfants. Elle a pu mener une existence normale de cultivatrice. Avec son second mari elle a pu devenir propriétaire...

 


Les handicapés de naissance, à une époque où n'existent pas de structures adaptées pour leur venir en aide, restent en général en famille mais se pose le problème de la préparation de leur vie d'adulte, à la mort des parents...

Son handicap n'est officialisé qu'au moment du service militaire, puisqu'il est exempté pour "idiotie". Son enfance se passe comme celle de ses frères, comme domestique, non loin des membres de sa famille.

Il a pu rester dans le cadre familial  à l'âge adulte, d'abord auprès de son frère aîné puis auprès de son neveu, ce qui montre une belle solidarité familiale...

Mais la fin de sa fin n'a pas été retrouvée....

Claude Gueret a été recensé comme "sourd-muet" à l'âge de 7 ans. Il a perdu très tôt sa mère et sa grand'mère maternelle, mais il a vécu toute son existence (du moins jusqu'à 1901....) auprès de sa sœur, il a travaillé uniquement dans le cadre familial. Sa sœur aînée était certainement la personne qui pouvait le mieux communiquer avec lui...

Mais la fin de sa vie reste inconnue.

 

 

 

Les enfants naturels partent eux aussi avec un handicap, surtout social, leur naissance « honteuse » est indiquée sur tous les actes, cela ne les empèche pas de sa marier mais ils font rarement un mariage « avantageux »....

Né « enfant naturel » il n'a pas été reconnu par ses parents, sa mère ne s'est pas occupée de lui mais il a vécu toute son enfance auprès de ses grands parents maternels et de ses oncles. Il a ensuite été placé comme domestique sans être éloigné de sa famille. Il se marie avec la fille d'un cultavateur, c'est son oncle et parrain qui lui sert de témoin.

Une fois marié il travaille comme cultivateur, métayer ou fermier, d'abord en association avec son beau-père, puis indépendant.

Sa condition d'enfant naturel ne lui a pas nui sur le plan professionnel, et à l'âge adulte il a mené une existence matérielle et familiale  habituelle de cultivateur....

Marie, bien qu'elle ait joui d'une vie familiale, a souffert de sa situation de fille naturelle, au milieu de ses cousines qui avaient toutes un père et une mère.

C'est son mariage qui lui a permis de s'échapper de son origine « honteuse »,parce qu'elle a pu quitter la région et vivre  en ville....

 

 

 

Les enfants trouvés, qui ne connaissent ni père ni mère et qui sont élevés soit dans un hospice soit dans une famille d'accueil sont ceux qui rencontrent le plus de difficultés...

(Reste à rédiger....)

 

 

 

Les veuves avec jeunes enfants se trouvent également confrontées à une situation difficile :

Chez les cultivateurs le décès du chef de famille en général met fin au bail. Dans le cas d'une association la veuve peut être amenée à payer sur sa part un domestique pour assurer le travail de son mari décédé.

Isolée elle ne peut gagner son entretien qu'en travaillant comme journalière ou elle doit se remarier....

Cas tout à fait exceptionnel, Marie Roux reste toute sa vie dans le même domaine, depuis sa naissance jusqu'à sa mort sous un bail de métayage, puis de fermage,avec ses parents, son frère et sa belle soeur, son mari et finalement ses fils. Les relations familiales de Marie semblent avoir été harmonieuses, en particulier avec son père puis avec ses fils : les dispositions réglant les communautés, lors des contrats de mariage successifs n'expriment pas d'exigences particulières..

Peut-être une marque de préférence cependant: lors de son mariage, Vincent, qui se marie après son frère cadet, reçoit de sa mère

en avancement d'hoirie sur sa future succession, donation que Vincent accepte « avec reconnaissance » une somme de 1000 francs en argent versée devant le notaire et 10 draps de lit estimés à 60 francs.

Or à son mariage Gilbert n'a rien reçu de particulier, seulement ce qui lui revient de la succession de son père. Marie a-t-elle voulu remercier Vincent de son soutien, dès la mort de son père, puis à la mort du grand-père Vincent Roux?…. ou s'agit-il d'une préférence marquée pour le fils aîné ??????

Veuve à 39 ans, elle ne s'est pas remariée. Elle a élevé ses 4 enfants, qu'elle n'a placés qu'à l'âge traditionnel et  non loin d'elle ( sauf l'aîné). Elle a assisté au mariage de ses 3 enfants, y compris à celui de son aîné, célébré à Bayet, commune assez éloignée.

Les 3 couples ont mené une vie de famille satisfaisante, mais  Marguerite a aussi perdu son plus jeune fils de maladie pendant son service militaire.

Elle est décédée chez sa fille.

Veuve à 42 ans, n'a pas réussi à garder ses fils auprès d'elle, l'association de travail qu'elle voulait diriger avec eux a échoué, elle a terminé son existence comme domestique. Sauf l'aîné ses fils ont quitté la région et finalement elle s'est éteinte, isolée, chez son fils aîné...

Catherine se marie 3 fois et devient  veuve 3 fois.  Elle n'a des enfants qu'avec le premier époux. Ceux-ci décèdent avant elle, soit durant leur enfance, soit comme jeunes adultes. Seul son unique petit fils lui survit mais vit loin  d'elle. Elle finit sa vie chez son frère  et son neveu...