François Favier
Lors du recensement de 1856 Jean Baptiste et Louise ont 4 enfants auprès d'eux : François âgé de 15 ans, Gabriel de 5 ans, François de 4 ans et Gilberte d'un an.
Son service millitaire
De la classe 1861 François passe le conseil de révision à Escurolles le 29/04/1862. Il ne sait ni lire ni écrire. Il a tiré le numéro 27 sur 148. Déclaré propre au service, malgré un rhumatisme à la jambe gauche, il est incorporé au 997 B.
En 1866 la famille Favier demeure à Saint-Didier en Rollat à Bagages, avec leurs 3 enfants : Gilberte 16 ans, François 14 ans et Gilbert 6 ans, et un domestique âgé de 27 ans.
Son mariage
François Favier se marie le 04/02/1868 avec Marie Bardot, à Saint-Didier. Marie sans profession spéciale est domiciliée chez son père, cultivateur à Saint-Didier-Saint Gilbert. Elle a 25 ans. Les parents sont présents et consentants.
Le Général de brigade commandant le département de l'Allier a délivré l'autorisation de mariage, ce qui montre que François n'est pas libéré de ses obligations militaires....Il faut dire que Marie est enceinte, car le premier enfant naît le 19/06/1868, soit 4 mois après le mariage...
Un contrat de mariage sous le régime de la communauté réduite aux acquêts a été signé le 25/01/1868 devant Maître Cherieux de Saint-Pourçain, notaire habituel de la famille Bardot, avec Pierre Bardot fils et Gilbert Court tous deux métayers à Saint-Gilbert comme témoins.
Comme il accomplit son service militaire Pierre a sans doute obtenu une permission pour pouvoir assister à la signature du contrat de mariage de sa soeur Marie le 25/01/1868.
Le futur se constitue en dot une somme de 50 francs. Le père de la future lui constitue en avance de hoirie un trousseau estimé à 200 francs.
Le contrat instaure une société de culture établie entre les futurs et les père et mère du futur. Ils se partageront les bénéfices par tête. De plus si Gilberte Favier, soeur de François, cultivatrice à Saint-Didier travaille pour le compte de la société, les père et mère du futur lui fourniront lors de son mariage un trousseau d'une valeur de 250 francs.
Association familiale
- Saint-Didier-Bagages 1868
François et Marie s'installent donc auprès de la famille Favier à Saint-Didier- Bagages. Gilberte y naît le 19/06/1868.
- Saint Didier -Champ de sable 1869(?)
Marguerite leur deuxième fille naît le 11/03/1870 au domicile de ses parents, au Champ de Sable de Saint-Didier. François Favier déclare la naissance le lendemain, accompagné de voisins.
- Saint Pont - domaine de Saint Thibaud 1871(?)
François Favier 30 ans est témoin au mariage de Françoise Bardot, sa belle-soeur, qui épouse Jean Gournilllat le 30/01/1872 à Saint-Didier.
Le couple Marie Bardot et François Favier vit au domaine Saint-Thibaud à Saint-Pont, avec leurs deux filles, auprès de Jean Baptiste Favier et Louise Cognet, métayers. Il s'agit d'une entreprise familiale car s'y trouvent aussi Berthe âgée de 18 ans, la sœur de François, et Marguerite 73 ans, la sœur de Jean Baptiste, mais ils n'y restent pas longtemps.
- Le Mayet d'Ecole-bourg 1872 (?)
En effet lorsque leur troisième fille, Catherine, naît le 12/12/1872 ce n'est pas à Saint Pont mais au Mayet d'Ecole, au bourg, où ils sont locataires. Ce sont deux voisins également cultivateurs au bourg qui assistent le père pour la déclaration de la naissance.
François Favier est de nouveau témoin de mariage, pour Pierre Bardot, son beau-frère, qui épouse Gilberte Gournillat au Mayet d'Ecole le 30/10/1873, ainsi que Jean Gournillat, l'autre beau-frère.
Fin de l'association familiale
Les mariages se poursuivent, et le 08/02/1875 François est témoin au mariage à Brout-Vernet de sa soeur Gilberte qui épouse Henri Juniet, domestique aux Dacs ( Brout-Vernet). Les parents Favier-Cognet sont déclarés cultivateurs domiciliés légalement à Saint-Pont et de fait à Brout-Vernet.
Le contrat de mariage devant Maître Felidas le 31/01/1875 etablit une communauté de travail entre les parents Jean Baptiste Favier et Louise Cognet et les futurs, en 4 parts. François Favier, domicilié au Mayet signe avec le notaire et les témoins instrumentaires. Les parents Favier se sont donc éloignés....
Un fils, Jean, naît à leur domicile au bourg du Mayet, le 03/06/1875.
- Saint Remy en Rollat -la Croix 1875 (?)
Lors du recensement de1876 la famille se trouve à la Croix, à Saint-Remy en Rollat avec leurs 4 premiers enfants et Gilberte y naît le 14/11/1877.
Les parents Jean Baptiste Favier et Louise Cognet avec Marguerite la soeur de Jean Baptiste demeurent à proximité de Marguerite et Henri Jugniet à Brout.
- Marcenat- Jeaugeards (1878?)
Marie Bardot et François Favier, décidément, ne sont pas stables: en 1879 au moment de la naissance de leur cinquième fille, une nouvelle Marguerite, le 29/03, ils sont cultivateurs à Marcenat, aux Jeaugeards.
- Saint-Remy -les Barbes 1880 (?)
François Favier et Marie Bardot y sont recensés comme métayers en 1881, et leur dernière fille, Françoise, y naît le 21/06/1883.
- Vendat -Bois Dieu (1883?)
Lors du recensement de 1886 François et Marie sont cultivateurs et ont auprès d'eux 3 de leurs enfants : Jean, âgé de 13 ans, Berthe de 11 ans et Madeleine de 3 ans
- Saint Pont la Chaume Ricoutet 1886 (?)
Marguerite est domestique chez son grand-père maternel, Pierre Bardot, et son oncle, cultivateurs au domaine des Chênes à Saint Didier en Rollat..
Décès de Marie Bardot
Pierre Bardot fils se trouve à Saint-Pont le 14/01/1887 pour déclarer le décès de sa soeur Marie épouse de François Favier. Marie est décédée à 45 ans, à son domicile, à la Chaume Ricoutet ferme isolée de Saint-Pont. Pierre se rend à la mairie avec François Bardot, cousin de 55 ans, également domicilié dans la commune- alors que Pierre vit à Saint-Didier en Rollat.
En effet, malgré la distance Pierre et sa soeur Marie sont en relation, et il paraît peu vraisemblable que Pierre se soit déplacé jusqu'à Saint-Pont pour assister au décès de sa soeur, alors pourquoi est-il venu? A-t-il ramené Marguerite à ses parents? Et pourquoi??? Le mois de janvier n'est pas la période de l'embauche des domestiques.....
Conseil de famille
Marie a son décès laisse 7 enfants, tous mineurs, Gilberte 18 ans, Marguerite, 16 ans, Catherine 14 ans, Jean 11 ans, Gilberte 9 ans, Marguerite 7 ans, Françoise 3 ans. Un conseil de famille est sans doute réuni....
Mariage de Marguerite
En tout cas le mariage de Marguerite Favier est prévu et un contrat de mariage est signé devant Maître Felidas à Brout-Vernet le 03/07/1887. Le futur, Charles Tixier, âgé de 23 ans, est « en condition » à Saint-Pont, en 1886 chez Gaspard Chabard et Procule Desfougères au domaine de L'Etang. Ses parents sont cultivateurs également à Saint-Pont. Il s'agit donc d'un voisin.....
Marguerite, âgée de 18 ans, sans profession, est domiciliée à Saint-Pont comme son père François Favier, cultivateur.
Le père de la future lui donne en dot, en avancement d'hoirie sur sa succession future et à valoir sur les droits qu'elle peut avoir sur la succession de sa mère un trousseau comprenant un lit garni, une armoire, 4 draps de lit, le tout évalué à 200 francs.
Mais le mariage n'a pas lieu!!! Pour quelle raison? Que s'est-il passé en 1887 ou 1888 pour annuler le projet de mariage? Et du fait de qui?
Et Charles épouse à Saint-Pont Marie Bayard le 28/11/1889. Cette fois-ci il n'est pas fait de contrat. Quant à Marguerite, elle reste célibataire.
- Espinasse 1887(?)
Remariage de François
François Favier âgé de 47 ans, veuf de Marie Bardot, épouse à Bayet le 23/07/1888 Jeanne Durif, âgée de 53 ans. Lui est déclaré cultivateur domicilié à Espinasse. Il a donc quitté Saint-Pont juste après le décès de sa femme.
Jeanne, journalière domiciliée au Chambon de Bayet, est veuve de Claude Boutonnet décédé à Brout-Vernet le 18/06/1886, à l'âge de 65 ans.
Pierre Bardot et son fils Pierre sont témoins ensemble au remariage de François.
François et Jeanne n'ont pas établi de contrat de mariage.
- Saint-Pont- les Courtiaux 1890 (?)
Lors du recensement de 1891 François et Jeanne demeurent à Saint-Pont aux Courtiaux. Vivent avec eux:
Catherine âgée de 19 ans, qui avait été placée comme domestique chez sa tante Françoise en 1881, Jean 15 ans, Marguerite 12 ans, Françoise 8 ans, et Louis Boutonnet, le fils de Marie Durif, 11 ans.
Manquent donc: Gilberte, Marguerite, et autre Gilberte.....
- Serbannes-Le Jaumet 1893 (?)
François Favier devient cultivateur à Serbannes le Jaumet.
Mariage de sa fille Gilberte
Mais le mariage le 02/06/1894 de sa fille Gilberte (née en 1868) avec Antoine Marca, domestique comme elle à Hauteville, est célébré à Hauteville. François Favier est présent et consentant.
Le contrat de mariage a été établi par Maitre Dubost, notaire à Vichy le 20/05/1894. (Malheureusement les actes de Maitre Dubost n'ont pas encore été déposés aux Archives départementales). Le nouveau couple devient cultivateur au Boursandins à Serbannes..
Enfant illégitime
Le 10/09/1894 à Serbannes, Marguerite Favier, célibataire, accouche chez son père d'un fils Louis à Serbannes-Le Jaumet. C'est le grand-père qui déclare la naissance. Marguerite reconnaît son fils le 4 jours après la naissance.
service militaire du seul garçon
Jean né en 1875 le seul fils de François vit avec son père.
De la classe 1895 Jean est reconnu bon pour le service :il a un degré d'instruction de 3 (sait lire et écrire). Il est incorporé ans le 37ème régiment d'infanterie et part le 11/11/1896; mais il est envoyé dans la disponibilité le 21/09/1897, avec un certificat de bonne conduite, comme aîné de 7 enfants. (en fait il n'est pas l'aîné mais le seul garçon avec 6 soeurs!)
Lors du recensement de 1896, François demeure avec sa deuxième femme et 3 de ses enfants: Jean (20 ans), Catherine (23 ans) et Françoise (13ans), il emploie un domestique, André Bardet, de 18 ans.
Mariage des enfants et nouvelle association
Trois de ses enfants se marient en 1897 :
- Catherine née en 1872
se marie le 20/02/1897 à Serbannes où elle vit avec son père, avec Antoine Martin-Douyat âgé de 25 ans et cultivateur avec ses parents à Serbannes. La famille Martin-Douyat et la famille Favier sont voisines, comme cultivateurs à Serbannes au Jaumet.
Un contrat de mariage a été établi chez maître Ducreuzet à Gannat le 02/02/1897.(malheureusement dans les documents provenant de l'Etude de Maître Ducreuzet et déposés au Archives départementales, l'année 1897 est manquante). Le marié signe l'acte de mariage ainsi que son oncle Martin Douyat d'une plume ferme.
- Gilberte née en1877
se marie le 16/03/1897 avec François Maridet à Hauteville où elle est domestique. François est cultivateur avec ses parents à Hauteville.
Le contrat de mariage est établi chez Maître Jonchet à Vesse le 07/03/1897 (actuellement les Archives départementales ne disposent des documents de maître Jonchet que jusqu'en 1889)
- Jean né en 1875
se marie à Serbannes avec Hélène Drifaut le 27/11/1897. Eux aussi sont voisins au Jaumet : Jean y demeure avec son père et Hélène avec sa mère veuve, propriétaire. Les témoins de Jean sont les 2 beaux frères domiciliés à Hauterive, Jean Baptiste Marcat et François Maridet, qui ont signé l'acte ainsi que les mariés.
Jean Favier est donc le seul de la famille Favier à avoir pu apprendre à écrire, mais il est le seul fils.....
Le contrat de mariage a été établi chez le même notaire que pour Catherine, Maître Decreuze le 30/11/1897.(année absente aux Archives départementales)
Fin de l'association
- Biozat -Martinges 1899 (?)
L'association entre père et fils ne dure pas longtemps.
En 1901 François est à Biozat-Martinges, avec Marie Durif et Louis, le fils naturel de Marguerite, qui en 1896 demeurait chez sa tante Gilberte mariée à Antoine Marcat à Hauteville.
Jean et Helène, eux, sont restés au Jaunet, à Serbannes, où ils sont recensés « propriétaires exploitants », ainsi que le couple Martin-Douyet.
Marcel Favier nait à Serbannes le 26/01/1900.
- Biozat Bois Garrot 1902
Lors du recensement de 1906 François et sa femme n'ont pas été localisés. Jean, sa femme et sa fille ont quitté Serbannes et sont fermiers à Biozat au Bois Garrot, mais François, lui, ne se trouve plus à Biozat.
Les naissances continuent chez Jean Favier: après le décès à Biozat de Marcel le 25/04/1903 arrivent Clémence le 23/04/1905 puis Jean Baptiste le 09/06/1907 et Louis le 08/04/1911
En 1911 François Favier vit avec sa deuxième femme auprès de son fils Jean, sa bru, et ses 2 petits enfants, Clémence et Jean Baptiste à Biozat, au Bois Garrot. Ils sont fermiers.
Son décès
Jean Favier décède avant son père, à 37 ans, à son domicile au Bois Garrot le 26/06/1912. Il laisse 3 enfants en bas âge.
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