Gilbert Charveyron et Gilberte Gournillat

 

Gilbert (1818-1869) et Gilberte (1818-1908) se marient le le 28/01/1840 au Mayet, tous les deux âgés de 22 ans.

 

Gilbert demeure avec son père Antoine  fermier au Moulin d'Ambon à Loriges avec sa femme Marguerite Raymon et leurs autres enfants autre Gilbert et Marie.

Le père de Gilberte, cultivateur propriétaire au Mayet,est décédé en 1838, la mère de Gilberte élève ses enfants plus jeunes.
Les témoins de Gilberte sont son deuxième frère et son oncle. Les témoins de Gilbert : un oncle et Gilbert Charveron 27 ans meunier à Saint Didier. Aucun ne signe.

Le contrat  de mariage n'a pas encore été retrouvé mais on sait que Gilberte donne 60 francs à sa fille.

Cohabitation familiale

Après le mariage Gilberte rejoint la famille de son mari à Ambon.

En 1846 Gilberte et son mari Gilbert n'ont toujours pas d'enfant. La sœur de Gilbert 20 ans s'est mariée avec Michel Peronnet 24 ans : les 2 couples vivent ensemble, avec les parents Charveron ainsi que le dernier enfant de la famille, « Antoine », âgé de 17 ans ; Ils emploient une seule domestique .

Vie autonome

En 1851 Gilberte et son mari ont quitté Ambon, sont restés la mère de Gilbert et le couple de sa sœur, Marie avec Michel Peronnet. Gilbert et Gilberte vivent à la Mallerie, une maison isolée de Loriges, Gilbert est meunier avec un associé, Claude Dupuy de 26 ans, et un domestique Pierre Deverne.

prise en charge de la mère de Gilberte

En 1856 Gilberte Aymard décide de régler ses affaires avec ses 6 enfants, et de partager ses biens et ceux qui viennent de son mari décédé, en échange d'une pension viagère. Le 31/01/1856 devant Maître Chabanon et avec ses enfants 6 lots équivalents sont établis et tirés au sort.

Gilberte Gournillat reçoit avec le deuxième lot la plus grande superficie de terres : presque 44 ares de terre et 5,47 ares de vigne. Mais solidairement avec ses frères elle doit verser à sa mère une pension annuelle et viagère de 230 francs au total en 2 paiements égaux de 15 francs chacun, le 25 décembre et le 25 juin en l'étude du notaire.

Après la donation-partage Gilbert Charveron et Gilberte sa femme, qui sont cultivateurs et cabaretiers à Ambon, recueillent Gilberte auprès d'eux. Dès le recensement de 1856 Gilbert Aymard se trouve chez eux.

Mais en fait, comme ses frères, Gilberte ne garde pas les biens de la donation, tous les lopins de terre sont vendus. En 1861 ils sont toujours cultivateurs cabaretiers à Ambon.

un nourisson en pension

Gilberte et son mari n'ont pas d'enfants, mais lors du recensement de 1861 ils ont auprès d'eux Joseph Anglais, nourrisson d'un an. Est ce pour augmenter les revenus du ménage, ou Gilberte a-t-elle le désir de s'occuper d'enfants ?….. Gilberte la mère de Gilberte vit avec eux.

la nièce Jeanne en pension

En 1866 Gilberte et Gilbert ont chez eux Gilberte Gournillat âgée de 9 ans, la nièce de Gilberte, en fait nommée Jeanne, née en 1857, la fille de Jean qui demeure lui aussi à Ambon., et dont les affaires ne semblent pas florissantes.... 

Jean et sa femme Marguerite Cagnon vivent à Ambon et ont deux enfants,  Jeanne, et Jean le 12/01/1860. En 1866 ils n'ont que leur fils Jean Baptiste avec eux, âgé de 6 ans et demi. Jeanne, vit chez sa tante Gilberte peut-être à cause de la naissance qui approche : Joseph naît le 13/01/1868 à Ambon.

Gilbert Charveyron meurt à Saint-Didier le 09/09/1869, âgé de 48 ans. C'est  son beau frère Jean et un voisin qui déclarent le décès. Il est donc mort 8 mois après la rédaction de son testament. Comme Il a légué à son épouse Gilberte Gournillat l'universalité de tous ses biens, celle-ci continue l'activité professionnelle de son mari, comme aubergiste.

Gilberte veuve soutien de son frère veuf

Gilberte veuve de Gilbert Charveron n'ayant pas eu d'enfant s'occupe beaucoup des ceux de son frère Jean (le jeune) qui vit à proximité et d'une manière précaire. Marguerite Cagnon décède à 31 ans, le 19/01/1871- l'année des décès en grand nombre....A ce moment Jean est journalier à Ambon. Attendu le peu d'importance de la succession et de la communauté existant pendant le mariage Jean n'a pas fait d'inventaire.

Jean avec son fils Joseph âgé de 4 ans vit donc chez sa mère et sa sœur à Ambon. Il n'a pas auprès de lui ses 2 autres enfants, Jeanne, 15 ans, qui a l'âge d'être placée comme domestique, et Jean 12 ans, qui peut l'être également...Puis Jean se remarie à Saint-Didier le 16/09/1873, plus de 2 ans après le décès de sa première femme.

Gilberte Aymard, sa mère décède à Ambon le 28/03/1876 auprès de sa fille.

Gilberte continue à veiller sur sa nièce Jeanne. Alors pour elle de grands changements de vie s'imposent liés au mariage de celle-ci, elle doit la considérer comme la fille qu'elle n'a pas eue.…

Gilberte vit avec le couple de sa nièce

Jeanne se marie à 19 ans, à Saint Didier le 06/11/1876. Elle épouse François Reigneron, 33 ans, étalonneur à Saint Pourçain. Le contrat de mariage est reçu chez Maître Perot à Saint-Pourçain le 21/10/1876.

Dès leur mariage le jeune couple devient aubergiste faubourg Palluet avec Gilberte Gournillat, 57 ans, la tante veuve de Jeanne, qui quitte donc son activité à Ambon.. 

Deux enfants naissent faubourg Palluet: Jean Baptiste, le 09/08/1877, puis Marthe le 13/09/1882, naissances déclarées par le père accompagné de Claude, « oncle de l'enfant »

L'activité d'aubergiste prospère :  François travaille toujours faubourg Palluet en 1891 comme hôtelier et étalonneur. Il a auprès de lui sa femme Jeanne, sa fille Marthe âgée de 18 ans et Gilberte Gournillat, âgée de 83 ans et déclarée « belle mère » alors qu'elle est la tante de sa femme. Le fils Joseph/Jean Baptiste Reigneron est absent, il est cuisinier à Londres....

Gilberte ne les quitte pas jusqu'à son décès, elle est intégrée dans la famille, comme une "belle-mère".

On ne les trouve pas sur la liste de recensement de 1896, sans doute un oubli.......

Pour son service militaire Jean Baptiste passe le conseil de révision de la classe 1897 à Saint-Pourçain, en 1901 il est absent, il effectue son service militaire.

Marthe se marie à 21 ans, le 17/03/1904 à Saint-Pourçain. Elle épouse François Pelletier 35 ans, boucher à Varennes sur Allier, veuf en premières noces de Anne Marais (décédée à Varennes le 17/02/1902)

Est témoin le frère de Marthe, Joseph (Jean-Baptiste) Reigneron, âgé de 27 ans, et cuisinier à Saint-Pourçain. Celui-ci, en 1906,  travaille comme étalonneur auprès de son père, qui est maître d'hôtel.


François Reigneron, aubergiste faubourg Paluet, décède à 64 ans, le 27/06/1907. Un an après Gilberte décède le 02/10/1908 à Saint-Pourçainà "92 ans". C'est Jean Baptiste qui déclare le décès. Il est restaurateur.

 

Gilberte  mariée, sans enfants, a mené une vie à la ville, très familiale, gràce à sa nièce et ses petits-neveux, elle a quitté le milieu des cultivateurs dont elle était issue.