Jean Aymard, propriétaire cultivateur

 

Jean Aimard, le jeune, dit Hyoton, né le 22/07/1780 est le deuxième fils de Gilbert Aimard et de Catherine Margotat, après la naissance de Jean le 05/11/1776, dit l’aîné. Gilbert Aimard est propriétaire cultivateur au Mayet d’Ecole ;

 

Premier mariage

 

Jean se marie le 11 fructidor an 6 à 18 ans avec Elizabeth Bicard, âgée de 15 ans, une cousine. Il est cultivateur au Mayet d’Ecole avec ses parents, Elizabeth, orpheline de père demeure avec sa mère à Vendat également propriétaire.

Le contrat de mariage a été reçu par Margotta notaire à Vendat le même jour. Il est établi une communauté de 6 têtes et 6 parts, Gilbert Aimart et Catherine Margotat, les parents et les couples des deux fils, Jean Aimart aîné et Elizabeth Fourgeron, mariés le 13 vendémiaire an 3 et Jean Aimart jeune et Elizabeth Bricart.

 

Jean l’aîné et Elizabeth ont 7 enfants dont 2 meurent en bas âge.

Jean le jeune et Elizabeth n’ont pas d’enfants.

 

En 1816 Elizabeth/Yzabelle tombe malade et fait venir chez elle le notaire Jean Baptiste Pracros accompagné de 4 témoins tous propriétaires au Mayet d’Ecole. Elle les reçoit étant dans son lit, « jouissant de toutes les facultés intellectuelles » pour dicter son testament en faveur de son mari « voulant témoigner l’affection que je lui porte et lui reconnaître les soins et bon traitement que j’ai reçu de lui pendant mon mariage »

Elle lui lègue la propriété du mobilier sans aucune réserve et la jouissance pendant sa vie de ses biens immobiliers qui lui appartiendront le jour de son décès, sans être tenu de faire un inventaire ni de donner caution….

Les témoins signent le testament mais pas Elizabeth qui déclare ne pas savoir signer.

Elle se rétablit.

 

Achat de terres

 

Le 05/02/1817, devant maître Pracros, Jean achète avec son père à Nicolas Bidaud et sa femme le lot qu’ils ont reçu suite à un partage datant de 1812, soit plusieurs petites parcelles de terre dont une vigne, situées principalement au Mayet , mais aussi à Escurolles, moyennant la somme de 6000 francs.

3600 francs ont été payés comptant. Les acheteurs promettent de payer les 2400 francs restants dans trois ans avec l’intérêt légal.

Les acheteurs ne pourront disposer du bien qu’après le dépouillement de la récolte pendante des terres semées, mais jouiront immédiatement des terres qui se trouvent en guéret.

Les acquéreurs déclarent que de la somme payée 1200 francs proviennent de la vente par Jean Aimard de terre propre d’Elizabeth Bricart par acte reçu par Guillomet notaire à Escurolles le 24/01/1817, et dont Elizabeth accepte le réemploi.

L’acte a été passé en la maison de Aimart avec les témoins qui ont signé ainsi que Jean Aimard. Gilbert Aimart et Elizabeth ont déclaré ne pas savoir.

 

Dissolution de la communauté des 3 couples

 

Jean Aimard l’aîné et son épouse demandent de quitter la communauté, ce que les deux autres couples acceptent. Pour donner leur part aux partants est établi le 04/02/1817 un état des conquets immeubles et meubles acquis durant la communauté an 9, an 10, an 11.

Jean et sa femme retirent alors leurs 2/6 des récoltes et des mobiliers en nature excepté la pendule qu’ils laissent à leur père et mère. Il leur est alloué pour les conquets d’immeubles 77 ares en plusieurs parcelles et le 1/3 de la vigne de 7 ares.

 

achat d’une métairie

 

La communauté des 3 couples est dissoute le 11/11/1818 et remplacée par une communauté de 2 couples.

La séparation n’empêche pas Gilbert d’ acheter des terres avec les deux couples de ses fils, pour lui et ses communs les 2/3 et pour Jean l’aîné le 1/3.

Gilbert achète ainsi le le 25/08/1818 à Gilberte Aimard et son mari François Bellot:

  • une maison de deux chambres dont l’une à cheminée, avec grenier au dessus de la première chambre, une ?????, une petite cave attenant, le tout couvert de tuiles creuses,
  • une petite cour de 50 centiares, un petit jardin
  • 121 ares de terre, en 7 parcelles situées dans divers terroirs du Mayet d’Ecole,
  • une part et 2/3 de part de communal pour 5 ares environ,

3 parcelles de vigne pour un total de 25 ares.

Il s’agit du 3ème lot attribué à Gilberte Aymard femme Bellot lors du partage reçu par maître Hue à Gannat sous une « date immémoriale »...

La vente est faite au prix de 2400 francs à payer au prorata dans 2 ans à dater de Noël 1818 par 1/4 de chacun 600 francs.

Les acheteurs ne pourront en jouir qu’après expiration du bail reçu par Pracros le 24/02/1815 qui doit durer jusqu’à la Saint-Martin 1820 moyennant 90 francs de ferme annuelle. Les acquéreurs sont subrogés en tous les droits des vendeurs.

Aucun ne signe.

 

succession d’Elizabeth Bicard

 

Elizabeth Bicard meurt le 30/03/1819 , âgée de 36 ans.

Comme elle n’a pas eu d’enfants ce sont ses 3 frères qui sont ses héritiers, et ils réclament leur part en juin 1819. Dans son testament Elizabeth avait donné à son mari la jouissance de ses biens. A cause de la communauté Aimard certains biens d’Elizabeth avaient été vendus et réemployés dans l’achat de biens communs. D’autre part selon le testament Jean Aimard a droit à la jouissance des biens immeubles propres d’Elizabeth, situés à Vendat.

Les 3 frères et le mari veuf parviennent à un accord devant notaire par suite de « la considération de la parenté et de la bonne harmonie qui a existé entre les deux familles »

Jean Aimard accepte de payer aux frères Bricart la somme de 600 francs pour compenser les biens d’Elizabeth qui ont été réemployés et renonce d’autre part à la jouissance des biens situés à Vendat, jouissance accordée dans le testament d’Elizabeth.

 

Remariage de Jean

 

Jean se remarie âgé de 40 ans le 14/11/1820, il épouse sa nièce, l’aînée, Elizabeth, âgée de 22 ans.

Pour ce mariage ils ont obtenu une « dispense de parenté », accordée par le roi, par l’ordonnance du 02/07/1820 signée au Château des Tuileries et transmise par le Garde des sceaux, ministre de la Justice au Tribunal de première instance de Gannat. Les motifs de l’intervention du roi pour ce mariage ne sont pas donnés, en tout cas il ne s’agit pas d’une régularisation suite à une grossesse car le premier enfant, Elisabeth, naît le 15/12/1821, soit 13 mois après le mariage.

 

Le contrat de mariage est signé chez maître Pracros le 14/11/1820.

Les futurs seront communs entre eux selon les règles de la communauté conjugale établies au code civil, la dissolution de cette communauté arrivant pour mort ou autrement.

Les parents de la future lui constituent une fourniture mobilière estimée à la somme de 500 francs et composée :

  • d’une paillasse de lit, un lit en plume avec son traversin en coutil de Flandre, une couverture en coton, la garniture de lit en cotonnade , 14 draps de lit, 18 nappes, 24 serviettes
  • une pendule qui leur appartient de Gilbert Aimard, leur père et beau-père ( en fait grand-père)
  • De plus ils lui donnent la jouissance immédiate de 34 ares de terre 25 ares et 10 ares de vigne 25 francs de revenus

La jeune épouse devient donc la bru de ses grands-parents et la belle-sœur de ses père et mère…

 

communauté avec ses parents mais sa nouvelle épouse n'en fait pas partie

 

Aussitôt le mariage fait Elizabeth vient demeurer chez Gilbert Aimard et Catherine Margotat son grand-père et sa grand’mère paternels. Mais elle ne pourra prétendre par cette cohabitation à aucun droit de commune dans la communauté déjà réglée par la première contrat de mariage de Jean Aimard avec la défunte Elisabeth Bricart.

Il est précisé que la future devra verser les revenus des biens qui lui sont constitués dans la communauté. Elle sera nourrie et entretenue ainsi que les enfants à naître aux dépends de la communauté qui lui versera à la Saint Martin 100 francs de gages pour les services qu’elle lui rendra, et dont elle pourra faire emploi elle-même.

De la famille seul Jean Aimard, le futur, signe.

 

Quittances pour l’achat de la locaterie à François Bellot et Gilbert Aymard

 

Gilbert et Jean devaient régler 2400 francs, payable par quart de 6 en 6 mois à partir de Noël 1818. Le premier terme de Saint-Jean 1819, a été effectué  devant le notaire :

400 francs, plus 55 francs pour intérêts et 200 francs, en fait l’ obligation de 200 francs qui lui avait faite pour cause de prêt par Joseph Nivierre le 15/05/1819.

Puis à Noël 1919 la femme d’Aymard verse 90 francs devant notaire.

Le 13/05/1921 les vendeurs accordent une autre quittance pour le paiement de 900 francs en argent et 100 francs en blé, et enfin le 11/11/1921 Gilbert Aymard verse la somme de 910,85 francs, d’où la quittance définitive….

Gilbert a payé, avec les intérêts 2655,85 francs.

 

Les enfants

 

Les enfants naissent à intervalle régulier, au total 4 enfants, toutes des filles.

Après l’aînée qui décède à 7 mois arrivent autre Elisabeth le 14/04/1823, Gilberte 30/12/1827, et Elisabeth le 28/03/1832, et donc pas de fils, ce qui représente un problème chez les propriétaires cultivateurs...

 

Nouvel achat de terres

 

Gilbert Aimard continue les achats de terre :

Le 24/12/1822 il achète à Guillaume Perrin propriétaire au Mayet d’Ecole moyennant la somme de 100 francs payés comptant 10 ares de communaux du Mayet, partie en guéret et autre partie en marais grévé de 2 francs de rente envers la commune.

 

Le 11/11/1823 il achète moyennant la somme de 1200 francs,avec Jean Lafont, à Jean Baptiste Vidil, propriétaire habitant Nevers, et Jean Guigne propriétaire habitant la commune de Chatillon en Badois, par moitié, un champ composé de 51 ares entouré sur 3 aspects de haies vives.

600 francs ont été payés comptant par Gilbert Aimart pour sa moitié ; Jean Lafont a payé 400 francs pour sa part, le reste sera payable le 11/11/1824.

 

En 1826 Jean Aimart cadet et François Gournillat échangent une même quantité de terre au Mayet d’Ecole devant Maître Pracros. Mais Jean Aimart ne signe pas alors qu’il le fait habituellement alors un doute persiste sur la personne, il peut s’agir d’un autre Jean Aimard, le clan Aimard est très fourni, et l’acte d’échange ne fournit pas d’autres précisions, par exemple le nom de son épouse...

Nouvelles successions

 

Catherine Margottat décède le 11/09/1824 à 72 ans, ce sont ses 2 fils qui déclarent le décès.

Le règlement de la succession n’a pas encore été retrouvé» dans les actes de maitre Pracros….

 

Gilbert Aimard le père et beau-père décède le 25/11/1828 à 73 ans.

Le règlement de la succession n’a pas encore été retrouvé dans les actes des notaires Pracros au Mayet et Margotat à Vendat…

Il est très important parce qu’il règle le partage des terres ente les enfants de Gilbert Aymard et Catherine Margotat….

 

Achats de terres par Jean

 

Le 22/02/1828 Jean Aimard fils jeune achète un champ à Jean Allier et Marie Allier moyennant la somme de 400 francs payée comptant, puis le 28/12/1830 à Antoine Lafont une terre de 17 ares moyennant la somme de 500 francs payée également comptant...

 

Les recensements tous les 5 ans, qui commencent en 1836, permettent de suivre la famille.

En 1836 Jean Aimard vit avec sa femme (et nièce) Elisabeth, et leurs 3 filles :

Elisabeth 13 ans, Jeanne (en fait Gilberte) 9 ans, et Elisabeth 4 ans.

Ils emploient 3 domestiques : Jean Lachausse, Gabriel Daibre, Marie Boillonet, tous de 20 ans, ce qui montre que Jean exploite lui-même ses terres avec l’aide de ses 2 domestiques masculins.

Jean Aymard est témoin au mariage de sa nièce, qui est également sa belle-sœur, autre Elizabeth qui épouse le 12/02/1838 au Mayet Joseph Fournier né au Mayet le 21/06/1809, fils de Jean et de Jeanne Cante propriétaires au Mayet d'Ecole.

En 1841 toute la famille vit côte à côte :

  • Jean Aymard et sa femme/nièce Elizabeth, et 2 filles Elisabeth et Amelie (?) avec 2 domestiques : Antoinette Pachaud et Antoine Daupret. Il manque donc une fille… mais comme l’âge n’est pas indiqué en 1841 il n’est pas possible de l’identifier. L’aînée a 18 ans, la seconde 14 ans et la dernière 9 ans …..
  • Jean Aymard et Elizabeth Fourgeon et leurs 3 enfants adultes Gilbert, Jean, Gilberte avec 2 domestiques
  •  Joseph Fournier et Elizabeth Aymard (la sœur d’Elizabeth) et leurs 2 fils Jean Pierre et Joseph, avec une domestique.

En1846 il y a quelques changements :

  • Jean et sa femme/nièce vivent avec leurs 2 filles, Elizabeth de 21 ans et Gilberte de 17 ans, et 3 domestiques : Antoine Lasnier 19 ans, Marie Bardin 20 ans, et Marie Franconin 11 ans. Il manque la plus jeune, Elizabeth, âgée de 12 ans…
  • Le couple Joseph Fournier a quitté la Mayet
  • Jean Aymard et Elizabeth Fourgeon ont toujours leurs 3 enfants adultes célibataires auprès d'eux : Gilbert, Jean et Marie/Elizabeth

Jean baillleur

En 1849 Jean alors âgé de 69 ans, et n’ayant pas de fils pouvant l’aider décide de donner ses biens en baux : le 21 et 22 juin 1849 devant maître Chabanon

Il donne pour ses 11 parcelles de terre, dont une avec 6 noyers, des baux de ferme pour 6 ans, à 11 preneurs différents. Les superficies varient entre 15,20 ares et 62,55 ares, et bien sûr les fermages diffèrent, ils dépendant de la superficie mais également de la situation, certains terroirs sont meilleurs que d’autres....

Il donne d’autre part en bail à colonage à Marien Passerat et Antoine Lollin sa métairie, composée d’une maison d’habitation d’une grange, d’un cuvage et d’un jardin au Mayet d’Ecole et d’une surface d’environ 6, 50 hectares de terres fortes sur le Mayet et Escurolles et de plus une surface d’environ 68 ares de vigne au Mayet.

En 1851 Jean Aimard, propriétaire cultivateur demeure avec sa femme Elizabeth et ses 3 filles, de 24, 22 et 17 ans- en fait 28, 24 et 19 ans- toutes les 3 célibataires et « vivant des revenus de leurs parents ». Ils emploient une domestique, Antoinette Bardin 25 ans, sans doute Marie Bardin qui était déjà à leur service en 1846.

Nouveaux décès, nouvelles successions

Jean Aymard, le frère aîné, décède le 15/06/1852, à l'âge de 76 ans, à son domicile.

Elizabeth, qui a épousé son oncle Jean, décède le 10/09/1852 à l'âge de 54 ans à son domicile, 3 mois après son père..

Le 28/03/1853 les héritiers de Jean Aymard aîné se réunissent auprès de maître Chabanon. Ce sont :

  • les 3 enfants célibataires de Jean : Gilbert, Jean et Marie
  • la seule fille mariée : Elizabeth épouse de Joseph Fournier aîné
  • et représentant Elizabeth, l’aînée décédée, mariée à son oncle, ses 3 filles, Elisa, Marie-Gilberte et Amélie-Elizabeth, la dernière étant mineure représentée par son père, frère du décédé.

Ils vendent ensemble une surface de 29 centiares à Joseph Fournier jeune.

Elizabeth Fourgeon fait ensuite une donation-partage anticipé au profit de tous ses enfants et petits enfants par acte devant maître Chabanon le 30/04/ 1854.

L’ensemble des biens est partagé en 5 lots tirés au sort entre les 5 héritiers La mère veuve se réserve l’usufruit et la jouissance des biens donnés pendant sa vie .

Jean veuf et ses 3 filles

Jean Aymard, veuf d’ Elizabeth, vit avec ses 3 filles, célibataires. Ils emploient une servante qui change souvent. Il est âgé, il a déjà donné ses biens en baux, de colonage ou de fermage mais il est temps qu’il prépare sa succession.

Le 15/05/1854 devant maître Chabanon Jean Aymard décide de faire une donation partage de ses biens en faveur de ses 3 filles qui vivent avec lui.

Jean Aymard dresse donc la liste de tous ses biens immeubles pour pouvoir ensuite faire 3 lots d’égale valeur, à tirer au sort entre les 3 filles, en précisant la superficie, la spécificité du bien et sa situation (commune, terroir et propriétaires limitrophes).

Ses biens sont situés principalement sur la commune du Mayet et quelques unes dans les communes environnantes Jenzat et Brout-Vernet :

  • 3 prés entre 24 et 95 ares, d’une superficie totale de 165 ares
  • 42 parcelles de terre entre 5,10 ares et 260 ares, d’une superficie totale de 17,30 hectares
  • 7 vignes entre 9 et 36 ares, d’ une superficie totale de 154,32 ares
  • arbres : 25 noyers répartis sur 4 parcelles de terre et arbres fruitiers (pommiers et poiriers)

et des bâtiments :

  • maison de locataire composée de 2 chambres, grenier au-dessus, couverte à tuiles creuses et deux petites écuries située au bourg du Mayet d’ecole, cuvage couvert à tuiles creuses situé au bourg,
  • grange et une écurie et un poulailler dans l’intérieur de cette grange dont le portail regarde le nord au bourg, cuvage, une chambre à four attenant au cuvage et un petit toit à porcs adossé à la chambre de four, les 3 contigus ;
  • maison familiale située au bourg, habitée par Jean et ses trois filles, composée de 4 chambres et un corridor, d’une grange, d’une écurie et d’un toit à porcs, un jardin de 6, 23 ares et une cour.

Les 3 lots sont constitués par experts «  ayant la confiance de la famille » et tirés au sort. Ils doivent représenter la même valeur.  Un des 3 lots ne contient pas de bâtiments, car la maison familiale est située dans le premier lot et la maison de locataire avec les bâtiments annexes dans le second...

  • Le 1er lot, attribué à Gilberte Aymard, la fille mariée, comporte 20 articles : la maison habitée par Jean Aymard et ses 3 enfants, le cuvage, un champ avec 6 noyers, la moitié du champ à arbres fruitiers, la moitié du champ avec 2 noyers, une vigne de 35,88 ares, environ 5 hectares de terres.
  • Le second lot attribué à Elizabeth Aimard jeune comporte 22 articles : la maison du locataire avec le cuvage, la grange, une portion de cour, la moitie du champ de 75 ares avec des noyers, 5,50 hectares de terre et 42,52 ares de vignes.
  • Elizabeth Aimard l’aînée reçoit le troisième lot de 20 articles, constitué uniquement de 6, 95 hectares de terres, prés, champs, avec 11 noyers et 54 ares de vignes, mais pas de bâtiments.

Les donataires entrent immédiatement en jouissance des biens.

Jean Aymard se réserve jusqu’à son décès une pension annuelle de 600 francs en numéraire à raison d’1/3 pour chacune, payable en son domicile. Mais cette rente ne commencera à courir qu’à partir du jour où viendrait à cesser toute cohabitation entre un ou plusieurs de ses enfants. Jusqu’alors Jean Aymard et ses enfants sont dans l’intention de confondre leurs revenus de toute nature.

Les 4 ont signé, les filles avec leur prénom et leur nom…

En 1855 les 3 sœurs, en qualité de propriétaires, prolongent le bail de fermage accordé par leur père en 1849 et donnent en bail à colonage la locaterie à Gilbert et Claude Gouyat .

Jean passe « le relai » à ses filles dans leur rôle de rentières bailleuses ...

 

Seule Gilberte, la deuxième fille, se marie, un an après le partage-donation. Elle épouse le 20/08/1855 Pierre Roger Gaume, blateur. Le contrat de mariage est signé auprès de maître Chabanon la veille du mariage.C’est elle qui a obtenu le lot contenant la maison familiale, alors qu’elle n’a pas besoin d’habitation ...

Gilberte apporte un trousseau de 1154 francs provenant de ses économies et composé

  • d’un lit complet, bois de lit, rideaux,
  • d’une armoire,
  • de beaucoup de linge : 22 draps de maître entierement neufs, 6 de lit de domestique, 39 mètres de toile d’indienne pour les rideaux, 18 mères de toile de serge pour nappes 20 mètres de toile de bazin, 33 mêtres de toile pour torchons, 21 mètres de toile de ménage pour nappes, 4,80 mètres de toile damassée pour nappes, 24 serviettes damassées, 48 serviette en toile de ménages…
  • En outre une rente sur l’État à 4,5 % de 30 francs numéro 683


Association avec les deux Elizabeth

En 1856 Jean, veuf, vit avec ses 2 filles célibataires, les 2 Elizabeth âgées de 24 et 33 ans. Ils emploient une nouvelle servante, Marguerite Glachet, âgée de 18 ans.

Gilberte la fille mariée vit avec son mari, meunier au Mayet d’Ecole, au Moulin Infernal. Il n’est pas précisé dans le contrat de mariage comment se fait la répartition familiale, en effet c’est Gilberte qui a obtenue la maison habitée par son père et ses deux sœurs. D’après l’accord lors du partage, Gilberte ayant quitté la maison devrait payer la pension à son père, à moins qu’elle n'ait pas mis fin à la communauté familiale...

Ils restent sans enfants.

L’année 1861 ne présente pas de changement.

Décès de Jean Aymard

Jean Aimard meurt à 83 ans, en 1863. C’est son neveu Gilbert Aymard, fils de son frère aîné décédé et Jean Fournier 24 ans fils de sa nièce qui déclarent le décès..

La succession de Jean a été prévue, le partage entre les trois filles héritières est déjà effectué….