Jean Baptiste Mousset

Jean Baptiste Mousset nait le 23/11/1832 à la Chaume de Senat (Taxat-Senat) fils de Pierre Mousset, et de Marguerite Coulon, métayers dans la communauté familiale autour de Pierre Boissonnet et Marie Mousset, la tante de Pierre.

Il est leur premier enfant, mais Pierre a un fils de son premier mariage. Jean Baptiste a deux frères, Gilbert né le 12/02/1837 et de Louis/Pierre né le 26/12/1839.

Mort du père

Pierre Mousset, le père de Jean-Baptiste, meurt le 06/05/1846 à la Chaume de Senat, juste un mois après la naissance de sa fille Louise : le 03/04/1846. Jean-Baptiste n'a que 13 ans....

Conseil de famille

En 1846 Marguerite Coulon veuve, métayère avec Louis Mousset, son beau-fils, âgé de 20 ans et ses 4 enfants mineurs: Jean 13, Gilbert 9, Louis 6 ans et Louise 2 mois.

Jean Baptiste ayant atteint l'âge de se placer comme domestique, quitte  sa mère, et sa commune…

Le conseil de révision
Le
conseil de révision pour de Jean Baptiste, de la classe 1852, a lieu le 15 juin 1853 à Chantelle Jean-Baptiste  est exempté  comme aîné d'une veuve.

L'entrée dans la vie d'adulte

Il devient domestique à Bayet- peut-être chez Pierre Peraud, métayer à Bayet/les Morandes, et il épouse à l'âge de 23 ans le 17/07/1855 à Bayet Antoinette Peraud, âgée de 17 ans.

Communauté Peraud:Mousset à Bayet/les Morandes

Le contrat de mariage établi le 01/07/1855 chez Maître Cherieux à Saint-Pourçain précise la dot d'Antoinette et les clauses de la société de culture Peraud/Mousset, constituée

  • des parents,
  • de Claude Peraud , le fils et sa femme,
  • des futurs,
  • Antoinette Peraud, l'ainée, célibataire.

(Malheureusement le contrat est absent du dépôt aux Archuves de l'Allier)

Le jeune couple demeure donc chez la famille Peraud à Bayet.

Les 3 premiers enfants de Jean et Antoinette naissent dans cette commune; il s'agit de filles, d'abord Marguerite le 25/06/1856, puis vient Marie le 06/03/1858, suit Antoinette le 25/02/1861.

En 1861 la famille est donc constituée de 3 couples en âge de travailler, et de 4 enfants: Marguerite, Marie et Antoinette, les 3 premières filles de Jean et d'Antoinette, et Pierre Peraud (5 ans), le fils naturel d'Antoinette, l'aînée. 

Communauté Peraud-Mousset à Rongères/les Trouvats

La famille quitte ensuite Bayet pour Rongères les Trouvats. Le  nombre des enfants augmente:

  • Anne Perrot fille de Claude, née juste après le recensement de 1861,
  • Jean et Antoinette Elise en 1866, puis Marie en 1868.
  • Claude Peraud et Anne Andre ont une deuxième fille Antoinette en 1867.

Marie Bardin, la mère d'Antoinette meurt le 11/03 /1868. Pierre Peraud veuf et âgé de 68 ans continue à vivre et travailler avec son gendre et sa fille, et avec son fils et sa bru.

Le 16/03/1871 naît Marguerite Mousset, la sixième fille...

Nouvelle communauté

La communauté créée en 1861 avec les 3 couples prend fin, et contrairement à ce qu'on pourrait supposer, ce n'est pas la famille du gendre qui s'en va, mais celle du fils.

Claude Perrot et Anne/Juliette Andre quittent en effet les Trouvats pour Misserolle, dans la même commune de Rongères. Ils ont maintenant 2 filles, âgées en 1872 Anne de 11 ans et Marguerite de 4 ans.

En 1872 Pierre Perrot resté aux Trouvats emploie deux domestiques.

Et chez Jean et Antoinette le fils attendu naît enfin, le 10/12/1873: Claude. Ce sera le dernier enfant du couple! 

Communauté Mousset  à Rongères

Pierre Perrot qui a dépassé les 70 ans en 1873 ne peut plus prendre part aux travaux de la culture. Il décide donc de mettre fin à la société de culture qui avait été établie avec son gendre et sa fille au moment du mariage.

Devant Maître Thyraud, notaire à Varennes Pierre Perrrot déclare le 01/04/1873 n'avoir rien à réclamer dans les récoltes faites et à faire, pas plus que dans les cheptels et autres choses dépendant de la société de culture dissoute.

Il continue à vivre auprès de son gendre et de sa fille, qui s'obligent à le nourrir, chauffer, éclairer et soigner. Il ne recevra aucun salaire pour les quelques travaux qu'il pourra effectuer, mais ils lui paieront chaque année une somme de 50 francs, payable en 2 termes égaux à partir du 1er mars 1873. Les parties déclarent que la pension alimentaire est évaluée à 80 francs et la charge de loger, chauffer, éclairer à 30 francs par an.

Mariage des filles aînées

Jean Baptiste a conscience que marier 6 filles ne sera pas facile, et il a décidé qu'elles devaient partir dans l'ordre des naissances, comme c'est souvent le cas. Marguerite et Marie se marient à Rongères la même année. Marguerite,  se marie à 19 ans, le 30/11/1875, alors que Marie, la deuxième fille, se marie à 17 ans, le 08/06/1875, donc 5 mois avant la sœur aînée. Mais les 2 mariages ont lieu la même année et sont sans doute décidés en même temps...Marie épouse donc Jean Gausse, âgé de 27 ans et Marguerite Jean Thevenet

Les deux contrats de mariage de Marguerite et de Marie sont établis par le même notaire, Maître Thyraud, à Varennes : le 09/05 pour Marie et le 25/11 pour Marguerite. Ils présentent des similitudes mais aussi des différences. 

Jean Baptiste et sa femme constituent à leurs 2 filles la même dot, à valoir sur leurs futures successions, soit un trousseau mobilier estimé à 200 francs : 10 draps de lit, 10 serviettes, 10 torchons de cuisine, 10 torchons blancs, 10m de toile pour nappes, un lit garni et une armoire en bois de noyer.

Mais les 2 contrats diffèrent pour la partie relative à l'époux. Pour Jean Gausse, qui est orphelin de mère, son père lui constitue en dot une somme de 41, 75 francs, en numéraire, à valoir d'abord sur les droits pouvant lui revenir dans la succession d'Anne Delaval sa mère.

L'autre différence c'est que le couple Jean Gausse et Marie entre dans une société de culture auprès de Jean Baptiste et Antoinette, alors que Jean Thevenet et Marguerite entrent dans la société Thevenet, modifiée pour l'occasion.

Communauté Mousset-Gausse Montoldre/les Guis

Feront partie de la société toutes les récoltes, les bénéfices de cheptel, ,instruments aratoires, meubles meublants et linges servant à l'usage commun des associés. Les parents Mousset se réservent comme biens propres la batterie de cuisine. Ils seront les chefs de la société. Ils paieront à leurs frais un domestique dans la force de l'âge.

Chacun des associés se réserve comme biens propres et personnels  les meubles et objets mobiliers composant la chambre.

Les parents Mousset auront 2/3 de la société, les nouveaux époux 1/3. Lorsque les 4 sœurs de Marie se marieront ou auront atteint l'âge de 18 ans, il leur sera remis à chacune un trousseau de même nature et de même valeur que celui donné à Marie, trousseau qui sera prélevé sur les produits de la société.

Les associés seront nourris et entretenus ainsi que leur famille sur les produits de la société. Les futurs époux et les parents Mousset soigneront conjointement Pierre Peraud et participeront à la somme de 50 francs qui lui est remise chaque année, selon 1/3 et 2/3.

Pour entrer dans la société Jean Gausse a remis 150 francs aux époux Mousset.

Le couple Gausse intègre la communauté familiale Mousset à Montoldre, alors que Marguerite et la famille Thevenet vont travailler aux Mezilles à Saint-Loup.

La famille Mousset a en effet quitté Rongères pour s'installer à Montoldre les Guis pour le 11/11/1875, c'est à dire entre les 2 mariages. Il s'agit d'une métairie isolée, avec une seule autre famille de 3 personnes comme voisins.

Le 29/05/1876 naît la première petite fille de Jean Baptiste Mousset: Antoinette Gausse à Montoldre- encore une Antoinette.

Communauté Mousset-Deverne  Montoldre/les Guis

En 1880 Jean Mousset fait la connaissance de, Martial Deverne à Billy le 25/05/1853. Sa mère est décédée, son père s'est remarié, il veut fonder une famille.

Martial s'intéresse à Elise/Louise, mais c'est au tour d'Antoinette de se marier. Martial accepte d'épouser cette dernière...et le mariage a lieu à Montoldre le 12/02/1881.

Le contrat de mariage a été établi chez maître Grand le 30/01/1881.Selon les termes du contrat une société de culture est constituée, dont Jean Baptiste Mousset est le chef, avec les 2/3 pour les parents Mousset et 1/3 pour les futurs.

Pour avoir droit à cette société le futur versera la somme de 700 francs dans un an sans intérêts. Les parties déclarent que la valeur du fond social de la société est de 600 francs.

Les parents Mousset se réservent en outre de prélever sur la société une somme de 300 francs avant tout partage avec les futurs. De plus ils se réservent de prélever sur la société les fournitures à Louise, Marie et Marguerite Mousset, les sœurs de la future, lors de leurs mariage, à condition qu'elles travaillent dans la société. 

Les parents de la future lui constituent en dot un trousseau équivalent à celui des soeurs aînées: mêmes objets, même estimation. C'est au tour du nouveau couple de vivre chez Jean Baptiste et Antoinette Mousset, alors que le couple Gausse a pris son indépendance: Jean Baptiste et Marie sont métayers au Chambon de Bayet, avec leur fille Antoinette.

En 1882 Pierre Perrot vit toujours chez sa fille. 2 domestiques sont embauchés.

Le premier enfant de Martial et Antoinette, nommée aussi Antoinette, naît à Montoldre le 17/05/1882. C'est le père qui déclare la naissance, accompagné de Jean Mousset, le grand-père (50 ans) et Pierre Peraud (80 ans) l'arrière-grand père, tous cultivateurs aux Guis. A ce moment-là 4 générations cohabitent!

Cependant cette situation ne dure pas longtemps : Pierre Peraud meurt le 23/06/1882 aux Guis, « à 85 ans ».

Séparation de la communauté Mousset/Deverne

Antoinette et Martial Deverne souhaitant leur indépendance quittent la famille de Antoinette et s'éloignent également géographiquement: ils prennent en métayage une petite exploitation à Billy, Nardière. Martial retrouve la commune de son enfance. La famille Mousset quitte également Montoldre pour Varennes, les Bonnets, sans doute fin 1884.

Famille Mousset Varennes/ les Bonnets

Jean-Baptiste qui a l'habitude de travailler en association se retrouve  sans gendre et son fils est encore trop jeune.

Elise/Louise est maintenant la première fille en âge de se marier, avant Marie et Marguerite. Mais elle se trouve enceinte à 18 ans, et le mariage n'est pas envisageable. Marie, fille naturelle d'Elise naît le 03/06/1885. Jean éloigne Louise qui est placée comme nourrice à Paris. Mais elle décède le 27/07/1886. Marie est élevée par ses grands parents comme leur propre enfant.

En 1886 Jean Mousset et Antoinette Peraud vivent donc aux Bonnets avec leurs 3 plus jeunes enfants et Marie, la fille naturelle d'Elise. Ils n'ont pas de domestique. Marie, elle, prépare son mariage. Le choix a porté sur Martial dit Francis Deverne, le 10/06/1860 à Billy, le frère de Martial qui a épousé Antoinette.

Les Mousset s'installent de nouveau et définitivement à Bayet aux Morandes fin 1886.

Communauté Mousset -autre Deverne  Bayet/les Morandes

Marie épouse à Bayet le 29/01/1887 Martial Deverne dit Francis. Un contrat de mariage a été établi chez Maître Barthelat à Saint-Pourçain le 25/12/1886 ( mais malheureusement le contrat manque aux Archives d'Allier). Le nouveau couple s'installe à son tour chez les parents Mousset, pour une nouvelle association. Leur fille Marguerite naît à Bayet, le 04/07/1888.

Enfin arrive le tour de la plus jeune fille, Marguerite, qui épouse à Bayet le 16/02/1889 Gilbert Simonin.

Un contrat de mariage est établi par Maitre Dardant, notaire à Saint Pourçain le 27/01/1889. Malheureusement le mois de janvier des actes de Maître Dardant manque aux Archives d'Allier.

Le couple vit également aux Morandes, mais séparément des parents. Leur premier fils Claude naît à Bayet le 30/01/1890 mais en 1891 ils sont à Saint-Pourçain ou naît Gilbert le 03/09/1892, puis  à Chatelpanie, à Cesset comme vigneron naît leur 3ème fils Claude le 04/03/1895.

Claude Mousset, le seul fils de la famille, de la classe 1893, passe le conseil de révision. Il part le 18/11/1894 et participe à des campagnes en Afrique du 20/11/1894 au 25/10/1897. Il passe dans la Réserve le 01/11/1897. Pour le remplacer, Jean Baptiste embauche un domestique : Jules Perrot âgé de 16 ans en 1896.

Communauté Mousset/ Mousset/Deverne

Enfin Claude Mousset revenu du service militaire épouse à 24 ans le 30/04/1898 Jeanne Carte âgée de 16 ans. Le contrat de mariage est établi le jour du mariage auprès de maître Barthelat.

Tout naturellement le jeune couple s'installe chez Jean-Baptiste et Antoinette Mousset, Jean-Baptiste a enfin réalisé son rêve: s'associer avec son fils! Le petit-fils Paul naît à Bayet le 12/05/1899.

Lors du recensement de 1901 Jean-Baptiste et Antoinette Peraud vivent aux Morandes comme fermier patron. Vivent avec le couple:

  • Claude Mousset et sa femme Jeanne Carte, avec leur fils Paul

  • Martial Deverne (dit Francis) 40 ans « fermier chez Mousset »,Marie Mousset 32 ans sa femme et leurs 2 filles Marguerite 12 ans et Antonine 6 ans .

  • Quant à Marie Mousset petite fille de Jean, elle est domestique chez sa cousine, mariée à Benoît Meunier, boucher à Billy. Elle attend son mariage.

Toute la famille de Jean Baptiste Mousset se trouve réunie pour le mariage Marie qui épouse le 19/08/1902 à Bayet Alexis Bardot, le frère du mari de sa cousine Antoinette Deverne. Et c'est le premier couple de la famille qui tente l'aventure à Paris...

Communauté Mousset/Mousset

En 1906 Martial dit Francis et Marie ont pris leur indépendance. Ils vivent à Brout, au Vernet avec leurs deux filles, Marguerite (1888) et Antonine (1894).

Jean Baptiste et sa femme exploitent les Morandes avec Claude et sa femme Jeanne et leur fils Paul de 7 ans. Deux domestiques sont employés: Madeleine Boissonnet âgée de 15 ans et Claude Simonin âgé de 16 ans, le petit fils de Jean-Baptiste, fils de la plus jeune fille, Marguerite.

Marguerite est veuve, Gilbert Simonin meurt entre 1906 et 1911- son décès n'a pas encore été trouvé....Elle vit auprès de son père aux Morandes. Elle élève en 1911 Jeanne Leonie née en 1903 à Paris et qui lui a été confiée. Les 2 frères Claude et Baptiste sont domestiques chez le grand-père Mousset ainsi que Louise Bilois née en 1894 à Paris. Gilbert, lui, est domestique à Bonpré (Bayet) chez Jean et Solange Carte.

Son décès

Jean Baptiste décède le 14/05/1912 chez lui aux Morandes, sa femme Antoinette le suivant de peu le 19/01/1914; ils sont enterrés au cimetière de Bayet.

Claude le plus jeune enfant, mais le seul garçon, devient le chef de la famille et continue de veiller sur les familles de ses soeurs aînées. Il poursuit avec sa femme Jeanne Carte l'exploitation des Morandes, avec son fils Paul...

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