Joseph Gournillat

 

Joseph naît le 13/01/1868 à Ambon. Il est le troisième enfant de Jean et Marguerite Cagnon. Après le mariage Jean et Marguerite demeurent à Ambon où Jean travaille comme journalier.

Jean et Marguerite se sont mariés le 04/07/1855 à Saint-Didier, Jean était alors domestique à Loriges et Marguerite, âgée de 16 ans, orpheline de père et mère, « propriétaire » à Ambon assistée de Sébastien Pelissier, son grand-père maternel, 82 ans, propriétaire au Verger.

Mort de sa mère

Marguerite Cagnon décède à 31 ans, le 19/01/1871- l'année des décès en grand nombre. Elle laisse 3 enfants mineurs... Attendu le peu d'importance de la succession et de la communauté existant pendant le mariage Jean n'a pas fait d'inventaire.

D'autre part, Jean, seul, ne peut s'occuper de ses enfants ; Jeanne, l'aînée a atteint l'âge de travailler, elle a 15 ans. Jean Baptiste 12 ans peut lui aussi être placé. Il reste Joseph, âgé de 4 ans. Alors Jean va demeurer avec son fils  chez sa soeur  et sa mère, veuves toutes les deux, et qui exercent l'activité  de cabaretières

Remariage du père

Jean se remarie à Saint-Didier le 16/09/1873, plus de 2 ans après le décès de sa première femme. Il épouse Marie Peronet, âgée de 40 ans, sans profession spéciale, née le 28/10/1832 à Saint-Didier. Le contrat de mariage a été établi chez maître Felidas le 07/09/1873. Sébatien Cagnon, veille à sauvegarder les droits de ses neveux. Pour ce faire Jean et Sébastien font une déclaration mobilière, c'est à dire l'inventaire des objets mobiliers qui n'avait pas été fait au moment du décès de Marguerite pour un total de 300,50 francs :

garniture de feu, chenets et pincettes 7 francs, pendule 38 francs, commode 20 francs, table 10 francs, pétrin 12 francs

hache, bêche à col, pioche, faux, faucille et divers outils 19,50 francs

3 ruches à miel 5,50 francs : Jean Gournillat fait donc du miel....

2 bois de lit 18 francs, armoire 25 francs, 3 paillasses 3 francs, coffre et marmite 7 francs

6 draps de lit 22 francs, couverture 4 francs, lit de plume 72 francs, 8 chemises 12 francs, nappe 1 franc, quelques torchons 2 francs, lot de fil 18 francs

lot de cuillers et fourchettes 1,50 francs

Jean Gournillat déclare qu'au moment du décès il ne lui était rien dû.

Marie Peronnet  vient donc demeurer à Ambon auprès de Jean et de Joseph. Joseph fréquente l'école et apprend à lire et écrire. Jean Baptiste est placé comme domestique.

Mariage de sa soeur

Jeanne se marie à 19 ans à Saint Didier le 06/11/1876 avec François Reigneron, 33 ans.

Service militaire de Jean-Baptiste, frère aîné

 

Jean-Baptiste né le 12/01/1860 donc de la classe 1880, atteint l'âge du conseil de révision.Il est jugé bon pour le service et part le 14/11/1881 comme zouave. Il participe à 2 campagnes :

du 19/11/1882 au 24/03/1882 en Afrique

du 25/03/1882 au 14/12/1887 en Tunisie

Il est envoyé en congé le 24 décembre 1885 et passe dans la réserve le 1er juillet du 28/01886.

En 1890 il réside à Saint Pourçain mais en 1894 il demeure à Alger....

 

Son service militaire

 

Joseph de la classe 1888 atteint l'âge du service militaire. Il est jugé bon pour le service.

Il part le 11/11/1889 et participe à des campagnes en Afrique dans le 3eme régiment de chasseurs d'Afrique.

Mais le 14/11/1891 il est victime d'un accident :il a reçu un coup de pied de cheval à la face qui lui a brisé 2 incisives, une canine et 4 molaires de la mâchoire supérieure. Il est envoyé en congé le 7/11/1892 avec un certificat de bonne conduite. Il passe dans le réserve en novembre 1892.

 

le retour à la vie civile

 

En 1893 il demeure à Saint Pourçain( chez sa soeur????)

Mais visiblement son retour de l'armée ne lui réussit pas, sans doute à cause des séquelles de son accident. Il ne reprend pas son activité de jeunesse, comme cultivateur, et ne reste pas dans sa région natale.

 

Vagabondage et delinquance

 

A partir de 1894 il vagabonde, pour fuir les convocations militaires de réserviste, et sans revenus s'adonne à des vols.... Les problèmes judiciaires s'accumulent.

D'abord il est condamné le 24/07/1894 par le tribunal correctionnel de Nimes à 3 jours d'emprisonnement pour vagabondage.A-t-il tenté de rejoindre son frère ainé à Alger?....

 

Ensuite, comme il ne répond pas aux convocations pour la première période d'exercices militaires de réserviste en septembre 1895 et 1896 il est déclaré insoumis le 23 avril 1896.

 

Puis il est condamné le 16/07/1896 par le tribunal de Marseille à 2 mois de prison pour vol.

 

Arrété par la gendarmerie le 08/11/1896 il est écroué à la prison militaire de Marseille. Après 2 mois d'emprisonnement pour insoumission il est réintégré à l'effectif le 23/12/1896 et accomplit une période d'exercices dans le 141ème régiment du 22/02 au 21/03/1897.

 

Le 3 mai 1897 il est condamné par le Tribunal correctionnel de Marseille à 3 mois de prison pour vagabondage.

 

Il est condamné le 30 aout 1899 par arrêt définitif de la Cour d'appel de Marseille sur appel du jugement rendu le 12 juillet 1899 à 6 mois de prison pour vol.

 

Et les condamnations continuent...

Le 07/07/1900  le Tribunal de Marseille le condamne à 3 mois de prison pour vol et vagabondage; puis le 27/04/1901 à 6 mois pour vols, puis à 16 mois de prison pour vol le 1er /03/1902....

 

Il est déclaré insoumis le 09/06/1903.

 

Son père décède veuf et seul à Ambon le 18/09/1904...Il est arrêté le 05/10/1904 mais est objet d'une ordonnance de non-lieu le 23/10/1904, peut-être lié au décès de son père?

 

Finalement Joseph est réintégré le 24 octobre et affecté au 98ème régiment territorial d'infanterie.

Joseph est réformé temporairement par la commission spéciale de réforme de Roanne dans sa séance du 31/05/1905 pour paralysie du nerf radial- peut être suite à une fracture. Il se trouve donc handicapé au niveau du coude et du poignet...Cependant la commission spéciale de Moulins dans sa séance du 07/03/1906 le rappelle à l'activité..

 

Sa tante meurt en 1908.

 

Il est alors âgé de 38 ans, et ne retrouve toujours pas une existence calme...

Le 01/04/1914 il est condamné par arrêté de la Cour d'assises de Moulins à 2 ans de prison pour complicité de vols qualifiés.

 

Il est rappelé à l'activité par décret du 1er aout 1914. Arrivé au corps le 16/04/1915, à l'âge de 47 ans, il participe à la Campagne contre l'Allemagne du 16/04/1915 au 01/06/1917. Il est ensuite mis à la disposition main d'oeuvre agricole catégorie B de juin à novembre 1917, puis passe au 38eme régiment d'artillerie. Il est rayé des détachés le 30/11/1918.

 

Son décès

 

Il décède le ???? à ???????