L'habillement paysan
Les inventaires ignorent en général les objets personnels, car ils ne font pas partie de la communauté. De plus leurs valeurs, sauf exception, sont très faibles donc de peu d'importance pour les successions.
Les vêtements féminins
Catherine Venerzy, fille puis femme de laboureurs, décède en 1828 à Varennes à l'âge de 20 ans. Elle est l'une des plus élégantes dans le milieu des cultivateurs.
L'ensemble des vêtements féminins se compose de:
- chemises (jusqu'à 24....), camisoles
- corset Louise Terret est la seule à en posséder un, en 1851
- jupons, blancs et de couleurs, en coton
Anne Berger (Montoldre en 1828) avait des jupons en crépon, en flanelle, en toile blanche
- robes, de différentes couleurs et étoffes, en laine , en mérinos, en barrage, en cotonnade, d'été
- tabliers également de différentes couleurs et étoffes
- plusieurs coiffes
Catherine Venerzy a aussi 3 serre-têtes
- chapeau
- chaussures et plusieurs paires de bas, en laine, en coton
- cape ou pelisse
- mouchoirs de cou, fichus, collerettes
- mouchoirs, blancs, en couleur
Les vêtements masculins
- pantalons en coton, en laine, de barrage- vers 1825 dans la région de Saint Gerand de Vaux il est question de "culottes"
- vestes également en coton, en laine
- gilets
- vêtements complets, en droguet, en barrage, en drap, en cotonnade
- chemises jusqu'à 18
- cravates
- blouse
seulement rencontrée chez Jean Bouvard en 1851 à Varennes sur Allier
- chaussures (souliers), chaussons
- chapeaux, bonnets en coton, en laine
Aucun vêtement de nuit n'est nommé...
- chaussettes ?????
- parapluie
il est parfois signalé, comme dans l'inventaire au décès de Françoise Faure en 1851 (la Goudonne à Varennes sur Allier). Il y est estimé à 1 franc, alors qu'une cape vaut 12 francs.
Les vêtements des enfants
Il n'en est pas question dans les inventaires ;
Cependant lors de la naissance à Saint-Pourçain en 1830 d'enfants nés de mères "inconnues" et déclarées par des sages-femmes, des objets destinés à vêtir les enfants ont été laissés par les mères, ce qui donne une idée de l'habillement du nouveau-né à l'époque:
- beguins d'indienne
- coiffes d'indienne ou de percale
- drapeaux
- brasselières en cotonnade, en cotoline, en indienne
- chemises en calicot, en toile de coton
- bouraçons, en droguet, en indienne
Les vêtements que portent les enfants trouvés à l'hospice de Lapalisse en 1834 donnent le même genre de renseignements, mais le type des étoffes est omis:
chemise, drapeaux, bonnets, mouchoirs, brassière, coetrou (coetron?) pour les nouveaux-nés
Pour les enfants âgés de plusieurs mois ou d'un an :
- robe en indienne, tablier, chemise, bonnet d'indienne, mouchoir une paire de bas blancs et une paire de sabots (il s'agit d'un garçon d'un an)
- robe brune, chemise, 2 bonnets, un mouchoir, une paire de bas blancs, une paire de sabots (il s'agit d'une fille de 8 mois, est-elle déjà capable de marcher?????)
D'autre part au musée rural Montacutin (Montaigu le Blin) est exposée une robe d'enfant, garçon ou fille, les garçons portant une robe jusqu'à ce qu'ils soient "propres" (vers 2 ans):
Les bijoux
pour l'homme, il s'agit d'une montre, en argent ou en cuivre argenté
Jean Sarrazin en a une estimée en 1851 à 10 francs
pour la femme- mais rarement au début du mariage :
- une croix
Marie Daville, femme de meunier en laisse une à son décès ainsi que 2 petites bagues, le tout en or et valant 8 francs en 1829
Catherine Venerzy laisse aussi, à 20 ans, une croix en or, valant 6 francs. Les agrafes "argentées" de sa cape sont considérées comme un ornement et sont signalées.
Marie Vernezy elle aussi laisse une croix en or, en 1838. Le tuteur et le subrogé tuteur décident de mettre de côté quelques robes et jupons (pour l'habillement des enfants ), et la croix pour une des filles.
- une chaine
- une alliance
Louise Dubreuil, femme de Jean Baptiste Bezut laboureur métayer à Langy, possède en 1837 une alliance
- un Saint-Esprit
Anne Berger laisse elle aussi un collier avec morceau de chaîne Saint Esprit.