La vie sociale des paysans


Dans leur vie quotidienne et dans leur travail les cultivateurs sont soumis aux institutions civiles chargées de faire respecter les lois, et ils doivent obéir aux préceptes de la religion catholique, religion suivie à 100 % par la population bourbonnaise.
 
Le premier échelon de l'autorité de l'Etat en contact avec la population est le maire de la commune.Le garde champêtre exécute les ordres du maire et contrôle. Il établit des procès-verbaux aux contrevenants ainsi que la police et les gendarmes.
 
Le juge de paix au chef lieu de canton représente le premier échelon de justice. Il traite les jugements de police,  fixe les sanctions, il préside les conseils de famille et  a un rôle de protection.

Les lois poursuivent le but de protéger les personnes et les biens, et par voie de conséquence, de sanctionner ceux qui ne les respectent pas. Les sanctions et leur importance sont également prévues par les lois dont le nombre augmente en fonction des besoins.

Le préfet transmet aux maires du département les décisions du pouvoir central et les adapte en fonction de la spécificité régionale.

Les sous-préfets servent d'intermédiaires entre les maires et le préfet, pour les fiances, l'entretien es écoles, la gestion de la pauvreté etc...;

L'Eglise exerce une surveillance morale sur les  mœurs des paroissiens, et leur obéissance aux règles de la religion et la  pratique religieuse.

Le pouvoir politique ne joue pas seul le rôle protecteur, l'Eglise avec les communautés religieuses le seconde en prenant en charge traditionnellement les soins dans les hospices  et l'enseignement dans les écoles.

 

Cependant au cours du siècle le pouvoir politique avec le courant anticlérical se méfie de plus en plus de cette collaboration ce qui aboutit à la séparation de l'Eglise et de l'Etat, en 1905.


Certaines personnes se trouvent placées en marge de la société, de par leur naissance, ou leur mode de vie, elles sont considérés avec méfiance et ne disposent pas des mêmes droits que les autres....
Les enfants naturels,  les enfants trouvés, les mères célibataires, les couples vivant en concubinage, choquent la morale publique qui suit les préceptes de la religion, de même les divorcés (seulement à partir de 1886).
Les personnes qui ont fait de la prison,  et celles qui souffrent de certaines maladies elles aussi sont rejetées...

 

Dans la vie quotidienne  des cultivateurs le travail occupe une place prépondérante,  ce qui n'empeche pas une la sociale car les activités professionnelles offrent des motifs de remcontre  fréquents.

Les cultivateurs ne connaissent guère le plaisir des voyages.... Leurs déplacements sont professionnels: marché pour les femmes, foires pour les hommes....Les distances parcourues sont assez modérées.
Ils ne peuvent guère se permettre des voyages plus lointains, surtout les plus pauvres.
C'est la malle de poste le moyen de locomotion collectif traditionnel, l'introduction des chemins de fer dans la deuxième moitié du siècle améliore fortement le transport des personnes et des marchandises.
 
Les divertissements les plus courants résident dans les rencontres,  dans bars, cafés, pour les hommes, au bourg, pendant les grands travaux, au  lavoir pour les femmes, l'école ou au moins le catéchisme pour les enfants.

Les fêtes sont primordiales, avec musique, danse, fêtes locales  souvent religieuses et fêtes nationales...