Les 3 filles de Jean Aymard et Elizabeth Aymard

 

Elizabeth, Gilberte et Elizabeth Aymard sont les filles de Jean Aymard et Elizabeth Aymard , propriétaires cultivateurs.

 

Dans la famille on utilise fréquemment les mêmes prénoms….

Jean et Elizabeth se sont mariés le 14/11/1820 au Mayet d’école.

Le premier enfant, Elizabeth, naît le 15/12/1821, soit 13 mois après le mariage. Après l’aînée, qui décède à 7 mois, arrivent :

Autre Elizabeth le 14/04/1823 dite Elisa

Gilberte 30/12/1827 dite Marie

Elizabeth le 28/03/1832 dite Amelie

 

Jean propriétaire cultivateur

Jean et Elizabeth vivent avec leurs 3 filles, dans leur maison et Jean exploite les terres avec l’aide de domestiques.

Les filles reçoivent les rudiments scolaires, elles apprennent à lire et écrire.

En 1836 ils emploient 3 domestiques : Jean Lachausse, Gabriel Daibre, Marie Boillonet, tous âgés de 20 ans.

En 1841 ils n’ont à leur service que deux domestiques Antoinette Pachaud et Antoine Daupret. Il manque une fille… mais comme l’âge n’est pas indiqué en 1841 il n’est pas possible de identifier l’absente. L’aînée a 18 ans, la seconde 14 ans et la dernière 9 ans …..

Contrairement à la plupart de filles de métayers les filles de propriétaires ne quittent pas la famille pour se placer comme domestique. Certaines pourraient passer quelques années dans un couvent, mais dans le cas des filles Aymard ce ne semble pas être le cas...

En1846 il y a quelques changements :

Il manque cette fois-ci la plus jeune, Elizabeth, âgée de 12 ans…

Jean et Elizabeth emploient 3 domestiques : Antoine Lasnier 19 ans, Marie Bardin 20 ans, et Marie Franconin 11 ans.

Les baux du père

En 1849 Jean alors âgé de 69 ans, et n’ayant pas de fils pouvant l’aider décide de donner ses biens en baux : le 21 et 22 juin 1849 devant maître Chabanon

Il donne pour ses 11 parcelles de terre, dont une avec 6 noyers, des baux de ferme pour 6 ans, à 11 preneurs différents.

Il donne d’autre part en bail à colonage à Marien Passerat et Antoine Lollin sa métairie.

En 1851 les trois filles âgées de de 24, 22 et 17 ans (en fait 28, 24 et 19 ans ) ont atteint l’âge du mariage, mais elles sont toutes les 3 célibataires et « vivant des revenus de leurs parents ».

Jean Aimard, propriétaire cultivateur et sa femme Elizabeth emploient une domestique, Antoinette Bardin 25 ans, sans doute Marie Bardin qui était déjà à leur service en 1846.

Plusieurs successions

Puis arrivent deux nouveaux décès qui entraînent des règlements de succession. Jean Aymard, le grand-père maternel, décède le 15/06/1852, à l'âge de 76 ans, à son domicile, décès suivi le 10/09/1852 de celui de Elizabeth, leur mère à l'âge de 54 ans également à son domicile.

Les 3 filles Aymard sont concernées pas les deux successions :

Le décès de leur mère signifie qu’elles se substituent à elle pour recueillir sa part dans la succession de Jean Aymard, leur grand-père. La plus jeune étant encore mineure puisque née le 28/03/1832, c’est son père que la représente.

En ce qui concerne la succession de leur mère, le 25/02/1853 Jean Aymard devant Maître Chabanon renonce à la donation de la moitié en usufruit des biens mobiliers et immobiliers dépendant de la succession d’Elizabeth sa femme

Donation partage de la grand'mère

Elizabeth Fourgeon, la grand’mère maternelle des 3 filles fait une donation partage anticipé au profit de tous ses enfants et petits enfants acte devant maître Chabanon le 30/04/1854

Elle partage ses biens et ceux de de son mari décédé. Les biens sont constitués de 41 parcelles de terre, situées au Mayet d’Ecole, sauf une à Escurolles et une autre à Brout-Vernet et de deux maisons au Mayet, celle qui est habitée par la veuve et 3 de ses enfants, et une autre non habitée.

5 lots sont constitués, de même valeur, à tirer au sort parmi les 4 enfants d’ Elizabeth Fourgeon et les 3 petites filles représentant la fille décédée.

Elizabeth se réserve l’usufruit et jouissance pendant sa vie. Comme le partage est assez complexe

l’acte prévoit pour les enclaves un droit de passage.

Les 3 petites-filles reçoivent le quatrième lot, qui consiste en 234 ares de terres et 16 ares de vigne, le tout en 11 parcelles entre 5 ares et 54 ares, provenant pour la moitié d’entre elles de la moitié de parcelles, et toutes situées au Mayet d’Ecole. Dans l’acte le partage entre les 3 petites filles n’est pas prévu...Mais de toute façon elles n’obtiennent, comme les enfants d’Elizabeth, que la nu-propriété des terres jusqu’au décès de leur grand’mère…

Donation partage de leur père

Quant à leur père, il décide le 15/05/1854 devant maître Chabanon de faire une donation partage de ses biens en faveur de ses 3 filles qui vivent avec lui.

Jean Aymard dresse donc la liste de tous ses biens immeubles pour pouvoir ensuite faire 3 lots d’égale valeur, à tirer au sort entre les 3 filles, en précisant la superficie, la spécificité du bien et sa situation (commune, terroir et propriétaires limitrophes).

Ses biens sont situés principalement sur la commune du Mayet et sur Jenzat et Brout-Vernet.

  • 3 prés entre 24 et 95 ares, d’une superficie totale de 165 ares
  • 44 parcelles de terre entre 5,10 ares et 260 ares, d’une superficie totale de 18ha 31 ares 32 centiares.
  • 7 vignes entre 9 et 36 ares, d’ une superficie totale de 154,32 ares
  • arbres : 25 noyers répartis sur 4 parcelles de terre arbres fruitiers (pommiers et poiriers)

et des bâtiments :

  • maison au bourg habitée par Jean Aymard et ses trois enfants, composée de 4 chambres et un corridor, d’une grange, d’une écurie et d’un toit à porcs, un jardin au couchant du bâtiment de 6,23 ares, une cour au levant et au midi du bâtiment
  • maison de locataire composée de 2 chambres, grenier au-dessus, couverte à tuiles creuses et deux petites écuries située au bourg du Mayet d’ecole, cuvage couvert à tuiles creuses situé au bourg,
  • grange y compris une écurie et un poulailler dans l’intérieur de cette grange dont le portail regarde le nord au bourg, un cuvage, une chambre à four attenant au cuvage et un petit toit à porcs adossé à la chambre de four, les 3 contigus ;

Les 3 lots sont constitués par experts «  ayant la confiance de la famille » et tirés au sort.

  • Le 1er lot attribué à Gilberte Aymard comporte 20 articles :

la maison habitée par Jean Aymard et ses 3 enfants ,le cuvage, un champ avec 6 noyers, la moitié du champ à arbres fruitiers, la moitié du champ avec 2 noyers, une vigne de 35,88 ares, environ 5 hectares de terres.

  • Le second lot attribué à Elizabeth Aymard jeune avec 22 articles :

maison du locataire avec le cuvage, la grange, une portion de cour, la moitie du champ de 75 ares avec des noyers, 5,50 hectares de terre et 42,52 ares de vignes.

  • Le troisième lot attribué à Elizabeth Aimard aînée comporte 20 articles:

constitué uniquement de 6,95 hectares de terres, prés, champs, avec 11 noyers et 54 ares de vignes, mais pas de bâtiments

Les donataires entrent immédiatement en jouissance des biens.

Jean Aymard se réserve jusqu’à son décès une pension annuelle de 600 francs en numéraire à raison d’1/3 pour chacune, payable en son domicile. Mais cette rente ne commencera à courir qu’à partir du jour où viendrait à cesser toute cohabitation entre un ou plusieurs de ses enfants attendu que jusqu’alors monsieur Aymard et ses enfants sont dans l’intention de confondre leurs revenus de toute nature.

Les 4 ont signé, les filles avec leur prénom et leur nom…

Les baux en leurs noms

Le 25/03/1855 Elizabeth, Gilberte et Elizabeth renouvellent les baux donnés par leur père précédemment. Elles donnent ensemble un bail à ferme pour 6 ans devant maître Chabanon de pièces de terre situées toutes au Mayet d’Ecole mais sur des terroirs différents .

  • Antoine Bardin une pièce de terre de 19 ares pour 28 francs annuels
  • André Rey 51 ares pour 36 francs
  • Jean Touraud 25 ares pour 40 francs
  • Germain Beaulieu 17 ares pour 36 francs
  • Etienne Chazelles 25 ares pour 20 francs
  • Jean Gaume et Gilbert Bernard 42 ares pour 23 francs
  • Jean Lachaussée 17 ares pour 27 francs
  • Antoine Carte 15,20 ares pour 54,22 francs
  • Claude Gouny 32,95 ares pour 37 francs
  • Louis Mechin 62, 55 ares pour 84,13 francs
  • François Bardin 26, 15 ares pour 34 francs
  • Jean Tatte 70,68 ares pour 93 francs

Jean Tatte aura une réduction de annuelle de un franc à raison du passage qu’il fournira en tous temps à Bardin pur faciliter à ce dernier l’exploitation de sa ferme ;

Sauf Jean Tatte tous les preneurs avaient déjà un bail consenti par Jean Aymard le 21 et 22 juin 1849 il s’agit donc de prorogation, les conditions sont identiques aux baux précédents.

Le fermage sera payé aux demoiselles Aymard le 25 décembre de chaque année à leur domicile.

Les 3 filles signent le bail mais aucun des preneurs….

Elles recevront donc 476,35 francs par an pour 403,53 ares donnés en fermage, à partager avec leur père.

Le 17 juin 1855 devant le même notaire les 3 sœurs donnent en bail à colonage à Gilbert et Claude Gouyat une locaterie actuellement occupée par Marien Passerat composée d’une maison d’habitation, d’une grange, d’un cuvage, d’un jardin, et située au Mayet d’Ecole, avec une surface de 50 ares de terre forte au Mayet et à Escurolles et 68 ares de vigne au Mayet

Les exigences des bailleuses sont assez nombreuses :

  • Les preneurs fourniront seuls les graines destinées à l’ensemencement.
  • Ils plâtreront à leur frais au plâtre blanc les prés artificiels
  • ils livreront annuellement et engrangeront dans leurs bâtiments d’exploitation la moitié leur revenant dans les récoltes et produits
  • Ils paieront 60 francs de loyer le 11 novembre de chaque année
  • Ils livreront comme survines 3kg de beurre et deux paires de poulets estimé à 5 francs
  • Ils seront tenus de faire tous les charrois dont les propriétaires pourraient avoir besoin.
  • Ils devront laisser à l’expiration du bail une surface de 1,30 ha en prairie artificielle
  • Les propriétaires se sont réservé des pièces de terre, composant leur réserve et les preneurs seront tenus de les cultiver sans aucune indemnité auraient à ensemencer en froment dans leurs héritages
  • Les preneurs se chargeront de la garde d’une des vaches du propriétaire conjointement avec celle de la locaterie
  • Les propriétaires se réservent la faculté de distraire de la dite locaterie une terre autrefois en vigne, située à la terrasse (Brout Vernet) dans le cas où ils leur conviendrait d’y replanter une nouvelle vigne.
  • Les preneurs seront tenus d’élever deux norrains qui seront partagés chaque année entre eux et les propriétaires. Ils pourront engraisser pour leur propre compte un cochon pendant deux mois maximum

Les 3 propriétaires signent, mais pas les preneurs.

Les 3 sœurs sont donc rentrées dans leur rôle de propriétaires bailleuses, du vivant de leur père.

Le mariage de Gilberte

La cohabitation n’est que de courte durée car Gilberte, la deuxième fille, se marie, le 20/08/1855 avec Pierre Roger Gaume, « blateur » (???), dont les parents sont propriétaires au Mayet..

Le contrat de mariage est signé auprès de maître Chabanon la veille du mariage.

Gilberte apporte en mariage un trousseau de 1154 francs provenant de ses économies et composé

  • d’un lit complet , bois de lit, rideaux,
  • d’une armoire,
  • de beaucoup de linge, 22 draps de maître, 6 de lit de domestique,
  • de toiles pour torchons, pour nappes de 48 serviettes

Elle dispose de plus d'un revenu financier avec une rente sur l’Etat à 4,5 % de 30 francs avec jouissance 22 septembre 1854.

Il n'est pas question dans le contrat de mariage de la part qu'elle possède dans les biens de son père, ou de la pension qu'elle a à verser en partant de la maison familiale...

Au moment de son mariage Gilberte, née en 1827 est âgée de 27 ans, elle a donc eu le temps de travailler à la préparation de son trousseau…

Pierre Gaume-Roger, lui, apporte en avance d’hoirie de leur future succession une somme de 4000 francs qui sera payée , 10000 francs à la célébration du mariage, 8000 francs avec intérêts de 5 % par an au fur et à mesure à partir du mariage, et 6000 francs d’ici à 6 ans, à la volonté des donateurs, sans intérêts.

Le père et ses deux filles célibataires rentiers

En 1856 Jean, veuf, vit avec ses 2 filles célibataires, les 2 Elizabeth âgées de 24 et 33 ans. Ils emploient une nouvelle servante, Marguerite Glachet, âgée de 18 ans.

Gilberte et Pierre Gaume demeurent au moulin infernal, il est meunier et emploie 5 meuniers domestiques

L'année 1861 ne présente pas de changement : les 2 sœurs Elizabeth vivent ensemble avec leur père, propriétaire, et une domestique, Marie Cante de 15 ans Gilberte et son mari demeurent au Moulin Infernal..

 

 

Décès de la grand'mère maternelle et du père

 

 

Elizabeth Fourgeon la grand’mère maternelle décède à 81 ans le 09/01/1862, à son domicile au Mayet. C’est son fils Gilbert et son petit-fils Achille Fournier domicilié à Gannat qui déclarent le décès.

Jean Aimard le père meurt à 83 ans, en 1863. C’est son neveu Gilbert Aymard, fils de son frère aîné décédé et Jean Fournier 24 ans fils de sa nièce qui déclarent le décès.

 

 

Les 3 sœurs propriétaires rentières

 

 

Les 3 filles de Jean Aymard recueillent donc la succession de leur père et de leur grand’mère, les donations ayant été faites chaque héritier prend possession de ses biens en pleine propriété.

 

En 1866 Pierre Gaume est meunier propriétaire. Ils emploient 6 meuniers et 2 domestiques. Les 2 Elizabeth propriétaires emploient Françoise Rabusson 14 ans. En 1872 Pierre Gaume et Gilberte ont quitté le Mayet d’Ecole.

Les 2 Elizabeth, propriétaires, vivent sans domestiques, sans doute momentanément.. Maintenant  c’est l’aînée qui est considérée comme le chef de famille.

 

 

Autres successions

 

 

Le premier oncle à mourir est Gilbert, le 30/11/1880 Au Mayet. Il a laissé un testament rédigé en 1869 et enregistré à Gannat.

Il laisse comme héritiers :

sa sœur Gilberte et son frère Jean, célibataires comme lui et vivant avec lui

sa sœur Elizabeth veuve Fournier vivant à Gannat

Les 3 filles de sa sœur décédée Elizabeth

 

Gilberte qui demeure alors à Nemours où son mari est commissionnaire en grains, ne se déplace pas pour la signature des actes, elle fait une procuration auprès de maître Deganses notaire a Nemours le 27/ 11/1880 au profit d’Elizabeth, l’aînée, ce qui prouve la bonne entente entre les sœurs.

Gilbert laisse en préciput la pleine propriété de ses biens meubles et la jouissance de tous les biens immeubles à Jean et à Gilberte qui vivent avec lui ; Le surplus est partagé entre tous les héritiers- mais évidemment seulement en nu-propriété...

 

Jean Aymard, l’autre oncle décède le 12/12/1884. Il a fait le même testament, également en 1869, et contenant les mêmes dispositions. Mais comme Gilbert est décédé c’est Gilberte qui reçoit le legs.

Les 3 nièces reçoivent conjointement les 3/9 du surplus, les deux sœurs vivantes chacune 3/9.

En fait les 3 nièces doivent attendre le décès de Gilberte pour recevoir la jouissance des biens qu’elles ont reçus en nu-propriété….Celle-ci mourra en 1906...

 

 

Nouveaux baux

 

 

Le 15 mars 1884 Les 2 Elizabeth accordent, conjointement un bail à ferme pour 6 années à 4 preneurs :

  • François Bardin-Ronchain une parcelle de terre 32 ares une autre 17 ares, 53 et 35 francs
  • François Bardin une parcelle de 27 42 francs
  • Pierre Bernard 23,24 ares 36 francs
  • Etienne Chazelle 28 ares : il devra donner une journée de travail à première réquisition de melle Elizabeth Aymard aînée sans autre indemnité que la nourriture 35 francs
  • Chaque preneur devra laisser à la sortie la parcelle en trèfle ou froment suivant la parcelle
  • Le fermage à payer à chacune des bailleresses en l’étude de maitre Bourroux notaire à Gannat

en bonnes espèces de monnaie en un seul terme le 25 décembre de chaque année.

Les deux sœurs ne font plus bourse commune comme avec leur père, alors Bardin-Rouchaud doit payer à Elizabeth Aymard jeune et François Bardin et Etienne Chazelle à Elizabeth Aymard l’aînée

Seul Pierre Bernard signe avec les deux Elizabeth

 

Le même jour les deux Elizabeth donnent devant maître Bourroux aux époux Bardot/Gaume

- à bail a ferme

une locaterie comprenant ds bâtiments et dépendances au Mayet d’Ecole dont jouissent Jean Gaume et Marie Montillet et les époux Bardot preneurs en vertu du bail pour 6 ans, jusqu’en 1890, et 29 parcelles de terre, champs, prés et vignes d’une superficie totale de 2 ha 91 ares

-et à titre de bail à moitié fruits

trois vignes au Mayet de 32, 22 ares, 30,24 ares et 10,13 ares, une parcelle de terre de 23 ares, et une terre et une vigne à Brout-Vernet de 34 ares

 

  • A la sortie les preneurs devront laisser les champs comme ils les trouvent à leur entrée (retrouble de froment, guéret de pomme de terre prêt à être ensemencé en froment, trèfle, retrouble d’orge, retrouble d'avoine ensemencé en froment
  • le pré et les 4 vignes en bon état de culture.
  • Les preneurs conserveront le cheptel de bestiaux estimé à la somme de 850 francs dont ils sont en possession avec les époux Gaume.
  • A la sortie ils devront remettre un cheptel de même nature et composé de même valeur et de mêmes espèces de bestiaux et 2000 kg de foin
  • Les récoltes produites des terres en colonage seront partagées par moitié, la part des bailleresses à l’exception de deux pommiers et deux poiriers dont les fruits appartiendront en totalité aux demoiselles bailleresses.
  • La part des bailleuses sera conduite à leur domicile.
  • La part de vendange revenant aux propriétaires sera foulée par les preneurs sans indemnité.
  • Au printemps de leur sortie les preneurs remettront aux propriétaires ou aux fermiers rentrants 10kg de graines de trèfle et 80 litres de graines de chèpre pour servir à l’ensemencement de jeunes prairies artificielles à raison de quoi les preneurs seront dispensés d’y pourvoir.

Le bail est proposé pour 49 francs par surface de 34 ares 18 centiares soit pour l’ensemble 1664, 90 francs que les époux Bardot porteront aux demoiselles Aymard à leur domicile en 2 termes égaux le 11 novembre et le 24 juin de chaque année à partir du 11 novembre 1885

A la garantie les époux Bardot affectent et hypothèquent tous leurs biens divers ou indivis leur appartenant dans les communes du Mayet d’Ecole et de Saint-Pont.

 

 

prêts d'argent

 

 

Les finances des 2 sœurs se portent bien. Ainsi elles peuvent prêter 1000 francs le 13 mars 1885 devant maître Bourroux à  Jean Montagnier.

Celui-ci, propriétaire cultivateur, époux de Marie Gilberte Dupré, demeurant ci devant à la Batisse commune de Gannat est actuellement marchand de pomme de terre demeurant à Paris La Villette.

Devant notaire Jean Montagnier s’oblige à rendre la somme avec 5% d’intérêts, chaque année. En cas de retard dans le service des intérêts ces intérêts produiraient eu mêmes des intérêts. Il hypothèque ses biens immeubles donnés en garantie.

En 1886 et en 1891 les deux Elizabeth, rentières, vivent sans domestiques.

 

 

Décès de Gilberte puis de son mari

 

 

Roger Pierre Gaume est lui aussi recensé au Mayet en 1891, comme propriétaire. Il vit seul.

Le décès de sa femme ne figure pas sur le registre  du Mayet, elle est sans doute décédée à Nemours. Pierre Gaume est revenu au Mayet, commune de sa naissance.

Comment se passe la succession de Gilberte?????

Le 24/10/1894 Pierre Gaume meurt au Mayet d’Ecole à 72 ans, veuf de Gilberte Aymard. Ce sont des amis qui déclarent le décès, pas de membres de la famille…

Gilberte, son épouse est donc décédée avant lui, mais l’acte n’a pas encore été retrouvé...

 

 

La fin de vie des deux Elisabeth

 

 

En 1896 Elizabeth âgée de 70 ans et Elizabeth 60 ans rentières demeurent avec une domestique Marie Lacarin 16 ans, et comme elles changent régulièrement de domestiques, en 1901 avec Jeanne Bouge 16 ans, en 1906 avec Philomène Beraud 15 ans, et en 1911 Hortense Delaume 14 ans

L’aînée est considérée par les recenseurs comme « chef » de famille…

Elles vivent des revenus de leurs terres données en baux. Elles semblent avoir des économies mais leur niveau de vie parait modeste avec une seule domestique...

 

Elles décèdent après 1911.

Il reste à retrouver leurs testaments et le règlement de leurs successions….Quels héritiers ont-elles choisis?????