Maison d'école
La solution peut être de louer une maison disponible sur le territoire de la commune et situé au bourg pour être accessible au plus grand nombre d'enfants de la commune.
Le maire avec son conseil municipal doit soumettre les plans qui sont acceptés ou modifiés ou refusés, car le préfet veille à ce que les règles de sécurité et de salubrité soient respectées.
Saint-Felix
En 1833 le conseil municipal examine la question de l'établissement d'une école, selon la loi du 28 juin 1833. Mais le conseil considère que
la commune ne possède aucun bâtiment susceptible de loger un instituteur, que toutes les maisons grandes ou petites sont occupées(...) qu'il n'existe aucune propriété communale que l'on puisse affermer ou vendre(...) qu'il n'existe aucune maison à louer
Faute de moyens mais à regret le conseil municipal à l'unanimité déclare qu'il lui est impossible de fonder une école et
laisse au gouvernement le soin de régler les mesures ultérieures pour la réunion de son école primaire à celle de la commune de Magnet avec laquelle elle a plus de relations en supportant son contingent des frais nécessaires.
En 1842 le sous-préfet relance la question de la maison d'école, et le conseil municipal observe de nouveau que la commune
En 1838 un devis descriptif de 27 pages est établi, pour la construction d'une maison d'école. Sur l'emplacement choisi il faut encore démolir de vieux bâtiments à l'angle de la Grande rue du château et la rue conduisant à la Grande place de Bellenaves (en longeant l'église à droite du proche qui sera également démoli).
- rez de chaussée avec la classe des filles et la classe des garçons (plus vaste que celle des filles)
- au 1er étage la salle de la mairie et le logement de l'institutrice
- au 2eme étage la salle des élections et le logement de l'instituteur (plus spacieux que celui de l'institutrice)
- au sous-sol la cave de l'instituteur.
- il réaliserait sans nuire au nouveau bâtiment une économie de 1144 francs nécessaires pour le terrassement
- l'école serait beaucoup plus en vue
- elle serait beaucoup mieux placée
- le voisinage du champ de foire permettrait aux enfants d'aller y prendre leurs récréations
- l'école serait au bon air
- l'accès à l'école serait facile et propre aux expériences nécessaires aux enfants
Le sous-préfet rappelle que les administrations qui construisent doivent penser à l'avenir et pas seulement satisfaire les exigences du moment. Or d'autres projets dans la commune sont envisagés:le cimetière doit être transféré incessamment et remplacé par un jardin destiné au curé, et le presbytère pourrait être construit à proximité, dans un endroit retiré et tranquille.
De plus
si le bourg de Bellenaves doit s'agrandir ce sera nécessairement aux abords de la route départementale, il faut donc que l'école s'y trouve afin que les enfants puissent facilement y arriver.
Serbannes
que la maison d'école devrait être placée au hameau du petit Serbannes, lieu dans lequel est situé l'église et qui est le point intermédiaire entre le hameau du Jaunet et celui du Grand Serbannes."
La commune est en effet divisée en plusieurs villages, c'est celui du Jaunet qui est le plus peuplé mais qui n'est pas central...
Pour construire l'école près de l'église l'emplacement a paru trop réduit, mais Felix Challeton, conseiller municipal fait don à la commune d'environ 31 ares qui se trouve à 200 mètres de l'église sur le chemin public allant de la grande route romaine d'Effiat à Vichy.
A l'unanimité le conseil accepte cette solution et autorise le maire à accepter cette donation.
Saint-Remy
Chezelle
En 1854 le conseil de la Préfecture étudie la situation au vu des documents fournis
- la commune ne possède pas de bâtiment pour la maison d'école
- ceux proposés conviennent parfaitement pour leur situation et pour leurs dispositions intérieures
- le projet n'a rencontré aucune opposition de la part des habitants
- la commune justifie de ressources suffisantes pour couvrir les frais d'acquisition
- produit des 3 centimes
- legs de monsieur Raynaud (il doit s'agir de Jean Baptiste Raynaud, âgé de 80 ans en 1851 et recensé comme propriétaire rentier)
- subvention du département et de l'Etat
Bayet
Le bâtiment sera divisé en 2 parties bien séparées:
- l'école des garçons
cabinet d'aisance
jardin
- l'école des filles
classe "pour le sexe féminin"
jardin
cabinet d'aisance
La cour sera divisée en deux parties par un mur en maçonnerie de 2,50m de hauteur, et la cave par une cloison en plancher, les 2 jardins par une palissade en bois
Le devis estimatif s'élève à 1700 francs.
Le Préfet approuve le plan et le devis le 15/12/1859.
Le 06/05/1860 a lieu l'adjudication des travaux communaux pour la maison d'école devant le maire Jean Baptiste Aymard, 2 délégués du conseil municipal, le receveur municipal, l'agent voyeur à Saint Pourçain.
Le préfet approuve l'adjudication le 19/05/1860.
Le 10/05/1861 le maire avec 2 membres du conseil municipal, l'architecte voyeur à Saint Pourçain et Julien Velluet ont procédé contradictoirement à la réception des travaux.
La commission reconnait que les travaux ont été exécutés selon les règles de l'art et prescriptions du devis, ils sont donc reçus définitivement..
Le conseil inspecte les lieux et il en ressort:
- le logement de l'instituteur n'est pas convenable
- le matériel de l'école exige des réparations et est insuffisant pour les besoins de la classe
- la commune a déjà fait de grands sacrifices pour les réparations antérieures, elle mérite donc qu'on lui vienne en aide.
Le devis des travaux de réparations nécessaires s'élève à 319,16 francs. Le conseil municipal demande donc au préfet de lui allouer cette somme sur les fonds mis à sa disposition par le gouvernement . C'est la première fois que Billy sollicite une aide du département....
En ??? le maire monsieur Duverger (maire à Billy jusqu'en septembre 1870) charge monsieur Malochet, architecte à Lapalisse de dresser le plan avec devis pour la construction de la maison d'école. Il présente ensuite le projet au conseil municipal pour examen.
Le conseil à l'unanimité trouve que le plan proposé offre tous les avantages désirables et n'y trouve rien à changer. Il l'approuve donc et vote la somme nécessaire à l'exécution du projet.
Escurolles
En 1867 Escurolles dispose de 2 salles d'école:
- la salle de classe des garçons
Mais une nouvelle salle est prévue, le conseil municipal a déjà voté un impôt extraordinaire.
- la salle de classe des filles
En 1868 la construction de la nouvelle salle de classe des garçons se précise. Elle va occuper la plus grande partie du jardin de l'école, la partie restante ne pourra servir qu'à faire une cour de récréation. Le jardin de l'école de filles ne peut servir aussi que de cour de récréation.
Le maire propose donc de créer un nouveau jardin dont 1/4 serait destiné à l'instituteur, 1/4 à l'institutrice et la moitié serait destinée à l'établissement d'une pépinière et à des cultures perfectionnées:
Les soins de conduite et de direction seraient confiés à l'instituteur qui donnerait les premières notions d'horticulture à ses élèves et qui pourrait se faire aider au besoin par un jardinier ou par ses collègues du voisinage
Le conseil approuve le projet en principe....
Si la mairie ne l'achète pas, il sera vendu à d'autres, la mairie devra trouver un autre local , or la maison de Meynial est déjà adaptée à une école et dans la commune les maisons disponibles sont très rares.
Le conseil vote donc l'achat en tenant compte de l'aide que la commune est en droit de solliciter.
Mais le ministre de l'instruction publique n'approuve pas le projet, d'après un courrier du sous préfet :
l'acquisition envisagée
serait intéressante au point de vue financier, mais elle ne remplit pas les conditions désirables pour une installation convenable de service scolaire. La salle de classe est de 30 à 35 mètres et le logement de l'institutrice est insuffisant.
Le conseil municipal s'entête.....
Après vérification le conseil observe que
- la surface de la classe est de 49 ou 50 mètres, suffisante pour longtemps encore puisqu'il n'y a actuellement que 40 élèves
- le logement de l'institutrice se compose de 3 pièces qui peuvent être mieux appropriées en divisant la pièce principale on augmenterait l'une des autres pièces.
- il est facile de disposer les lieux d'aisance d'une manière plus convenable et à peu de frais
La municipalité est donc obligée de louer une autre maison, celle de mademoiselle Roche, les impôts se trouvent à la charge de la commune.
En 1875 le maire demande au conseil l'autorisation d'acquérir pour la somme de 6800 francs - prix fixé par l'expert nommé -un immeuble à Escurolles appartenant à monsieur Gauthier d'Hauteserve et destiné à la construction de l'école de filles. Le conseil accepte.Et les démarches recommencent!
En juin 1876 le sous préfet transmet au maire les avis de l'inspecteur d'académie sur le projet qui ne réunit pas toutes les conditions nécessaires à l'installation d'une école de filles. Il y a lieu d'en présenter un autre...
Le conseil délibère et décide de faire dresser rapidement un autre plan.
En juillet 1877 le conseil municipal délibère sur la lettre reçue du sous-préfet, qui réclame une nouvelle réunion du conseil..Le maire s'étonne car en 1875 6 délibérations, 3 en 1877 et une en février 1877 se sont occupés du problème de l'école de filles...
L'inspecteur des écoles primaires a donné son agrément sur le projet, et le conseil général a voté une subvention.
Il y a urgence à ce que le projet reçoive une prompte exécution, car monsieur Gauthier a mis la commune en demeure de réaliser la vente d'ici au 15 aout. De plus le local actuel est loué à l'année il serait impossible de trouver un autre local convenable si l'immeuble était vendu ou loué ce qui peut arriver incessamment...
Après délibération le conseil décise à l'unanimité qu'il maintient sans rien y changer ses délibérations antérieures et demande à ce que les démarches nécessaires soient faites pour acheter la maison Gauthier d'Hauteserve pour l'école de filles.
Nouveau problème!!!!!
Quand le préfet décide de soumettre au ministre le projet d'acquisition de la maison d'école, il constate d'après le plan joint au dossier que les immeubles à acquérir se trouveraient près du cimetière. Or les instructions du ministre recommandent de ne placer les écoles qu'à une distance de 30 ou 40 mètres au moins des cimetières, d'où une impossibilité!:
La demande de la commune d'Escurolles n'auraient de chances d'être acceptée d'autant que le cimetière qui entoure l'église aurait été transféré sur un autre point ou que l'administration municipale voterait la translation préalablement à l'acquisition.
Le conseil exprime à l'unanimité le regret de ne pas avoir connu plus tôt les instructions du ministre, ce qui lui a fait perdre 2 années à poursuivre un projet irréalisable, et qui a entrainé la commune dans des dépenses de plans, devis et projets inutiles...Le maire propose de chercher un terrain convenable, et le conseil décide qu'il y a lieu de se renseigner sur les propriétaires possédant des terrains qui pourraient convenir...
En 1880 Le maire expose que le dossier concernant le projet de construction d'une école de filles a été adressé depuis longtemps au ministre de l'Instruction publique avec avis favorable et qu'il n'a encore été pris aucune décision. Or
- le dossier a été bien établi
- la propriété acquise par le commune convient sous tous rapports
- le local servant actuellement d'école n'est pas la propriété de la commune et le bail expire le 24 juin: si la construction n'est pas autorisée rapidement il résultera un préjudice considérable car les classes seraient suspendues par manque de local.
- la propriétaire est sur le point de quitter la commune , et a manifesté l'intention de se désister dans le cas où la vente ne serait pas autorisée avant son départ.
Il semble que ce soit enfin le bon projet!!!!!!!
Montoldre
En 1882 le projet de construction de l'école prend forme. Après un état estimatif le conseil municipal étudie le devis. Or un parquet pour la salle de classe apparait sur le devis, alors qu'il n'était pas prévu. Il faut donc que le supplément soit supporté entièrement par la commune. L'entrepreneur a accordé un rabais qui est entièrement absorbé par des divers travaux imprévus; une imposition extraordinaire de 550 francs est donc votée, elle sera payée en 1883.
En 1884 l'école de garçons est complètement terminée et le maire en avertit donc l'inspecteur primaire de Lapalisse. Il en profite pour le prier de presser la nomination d'une institutrice pour l'école de filles. Mais l'inspecteur n'est pas d'accord car le local actuel de l'école de filles est défectueux, il est urgent de l'agrandir et de l'approprier avant d'y installer une école de filles.
L'architecte consulté considère qu'il est impossible d'agrandir le local à moins de 8000 à 10000 francs. Or il faudrait recourir à une nouvelle imposition extraordinaire, et les contribuables n'y sont pas prêts. Le conseil municipal propose des réparations pour 400 francs qui seraient prélevés sur le fonds des dépenses imprévues.
A la réception provisoire de la nouvelle maison d'école l'entrepreneur serait tenu de refaire les volets et les joints de la maçonnerie de briques, mais il préfère subir une diminution sur ses volets que de les refaire, les joints seront refaits et l'entrepreneur subira une nouvelle diminution à la réception définitive.